Annick Billon
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Violences conjugales : la Vendée mobilisée

En Vendée, autorités et partenaires planchent sur une meilleure prise en charge des victimes de violences conjugales.

«  Dans les yeux de ces femmes, on lit la peur du regard, la peur de la famille, la peur de la dépendance financière… » Les mots ne sortent pas toujours. Les plaintes, pas forcément déposées. Gendarmes et policiers vendéens ont témoigné de leurs interventions dans les foyers où la violence conjugale frappe.

Face aux forces de l'ordre, la sénatrice Annick Billon. La présidente de la Délégation aux droits des femmes a lancé le Grenelle contre les violences conjugales dans son département : « Ce Grenelle ne doit pas être qu'une opération de communication. Il y a urgence. Passons aux actes ». A ses côtés, le préfet Benoît Brocart a lancé des réunions de travail avec les partenaires locaux. « L'enjeu est de ne rien laisser passer et de libérer la parole ».

Que le 39 19 sonne

De faire en sorte que le 39 19 sonne. Chaque année, 200 coups de fils sont passés de la Vendée. « Et 600 faits de violences conjugales sont relevés dans le département », indique le préfet. «  Plus de mille nouveaux cas sont recensés par les associations spécialisées ». Des assos qui manquent de sous. «  Sans moyens financiers et humains, nous n'arriverons pas à lutter ». Problème, aussi, le déficit cruel de places d'hébergement d'urgence. « Les femmes sont souvent obligées de quitter le foyer avec leurs enfants. Cela ajoute au traumatisme… » 

Côté justice, le vice-procureur Yannick Le Goater avoue que « les mécanismes juridiques pourraient être améliorés dans le recueil et le traitement de la plainte ». La sénatrice va plus loin : « Il faut accélérer la mise en place de l'ordonnance de protection des victimes et la mise en place de bracelets électroniques ».

Les forces de l'ordre, elles, réclament des formations. « On est souvent tout seuls. On intervient principalement la nuit, dans un contexte d'alcoolisation. Et il faut trouver une solution… » 

Annick Billon reçue à Matignon

À l'issue de cette rencontre en Vendée, la sénatrice Annick Billon était attendue à Matignon pour le lancement national du Grenelle des violences conjugales, invitée par le Premier Ministre Édouard Philippe et la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa. La sénatrice souhaite que les annonces soient rapidement suivies d'effets. Si le gouvernement considère que les moyens ne sont pas le sujet essentiel, Annick Billon estime que, « à l'instar de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles, des moyens humains et financiers seront d'autant plus nécessaires, avec la communication autour du 3919. La volonté de former, prévenir et punir doit être également assortie de moyens ». Annick Billon salue le déblocage de 5 millions d'euros pour créer des places d'hébergement d'urgence mais « est-ce suffisant à l'échelle du territoire métropolitain et extra-marin ? ».

La délégation aux droits des femmes du Sénat rencontrera la secrétaire d'État Marlène Schiappa le mardi 8 octobre. La présidente Annick Billon fera un point, à cette occasion, sur les premières concrétisations du Grenelle des violences conjugales.

par  Muriel Hillairet

Journal des Sables

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