Annick Billon
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Dans un courrier aux ministres de l'Éducation, du Sport et de l'Égalité Femmes-Hommes, deux sénateurs pressent le gouvernement de « mobiliser » en faveur des femmes afghanes, interdites de sport par le nouveau régime des talibans.

La chute de Kaboul, il y a un mois (le 15 août), qui a marqué le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, ne laisse pas d'inquiéter pour ses conséquences sur les droits et libertés des femmes afghanes. Outre l'accès à l'éducation et à la culture, la pratique sportive est également dans le collimateur du nouveau régime.

« Très récemment, le régime des talibans a décidé d'interdire la pratique du sport aux femmes afghanes, rappellent la sénatrice Annick Billon (Vendée), présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, et son collègue de la Haute assemblée Michel Savin (Isère), président du groupe d'études Pratiques sportives et grands évènements sportifs, dans un courrier adressé ce mercredi à trois ministres (Éducation, Sport et Égalité entre les femmes et les hommes). Le chef adjoint de la commission culturelle des talibans a affirmé, dans la presse, que la pratique du sport par les femmes n'est "ni nécessaire, ni appropriée" ».

« Comment pourrions-nous envisager que les femmes afghanes ne participent pas à nos Jeux et que le principe fondamental de la parité dans le sport ne soit pas respecté ? »

Les signataires, qui ont en ligne de mire les Jeux de Paris de 2024, estiment « nécessaire » une « mobilisation des instances sportives internationales ».

« Des femmes afghanes ont pu participer aux derniers Jeux de Tokyo. La France accueillera en 2024 les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans cette perspective nous pensons qu'une mobilisation des instances sportives internationales en soutien aux femmes afghanes est nécessaire. En effet, comment pourrions-nous envisager que les femmes afghanes ne participent pas à nos Jeux et que le principe fondamental de la parité dans le sport ne soit pas respecté ? »

Les deux sénateurs terminent leur courrier en pressant le gouvernement de « mobiliser » également nos voisins. « Le combat des femmes pour l'accès à l'éducation, la culture ou la pratique sportive ne doit pas être abandonné. Nous souhaitons vivement que notre pays puisse aussi mobiliser ses partenaires de l'Union européenne pour obtenir des autorités afghanes le respect de ces avancées indispensables. »

L'Équipe

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