Annick Billon
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Brexit... quelle Europe maintenant ?

Les résultats du référendum anglais ont été largement commentés par les experts et les hommes politiques français sans qu'il soit nécessaire de surenchérir.

Cependant je tirerai deux enseignements pour l'avenir. Premièrement il semble paradoxal que les jeunes soient victimes de ce vote, alors qu'ils ont assez massivement voté pour le maintien. Dans la construction européenne c'est leur avenir qui est en jeu, et c'est la génération des « avantages acquis » qui les en prive. A méditer !

Deuxièmement l'utilisation du référendum en lui-même. Une fois de plus par manque d'informations précises, par manque de pédagogie et quelques manipulations de chiffres, le vote a exprimé la rancoeur et la crainte.

Proposer un référendum de même nature en France aujourd'hui, comme certains candidats de droite de gauche le font, ne serait pas un vote pour ou contre l'Europe mais pour ou contre l'immigration, les travailleurs détachés,... 

Si un jour un référendum devait être proposé aux français sur ce sujet, il devrait l'être autour d'un véritable projet constructif, expliqué sans ambiguïté, ni démagogie, avec un questionnement clair permettant aux électeurs de juger en connaissance de cause l'engagement de leur vote et ses conséquences.

Cet évènement, dont les anglais eux-mêmes ne mesurent pas les effets, est un coup de semonce. C'est aussi une chance pour que nos hommes politiques agissent afin de recentrer l'Europe sur ses fondamentaux, sur ce qui a été le socle de la construction européenne.

Cet électrochoc doit tous nous interpeller.

Sans doute l'Europe a grandi trop vite en s'élargissant à des pays qui ne voient pas ou ne veulent pas voir la dimension politique qui présidait à l'origine du projet européen.

Sans doute la Commission de Bruxelles a pris trop de pouvoir. Mais la Nature a horreur du vide et elle n'a pris que ce que les politiques lui ont abandonné.

Et encore, faut-il rappeler le principe de subsidiarité, mal compris peut-être. Le principe est simple dans son énoncé. Il consiste à réserver à L'Union Européenne uniquement ce que les Etats membres ne pourraient effectuer que de manière moins efficace. C'est l'article 5 du Traité de Lisbonne.

Maintes des recommandations ou réglementations que l'on impute au débit de la Commission résultent fréquemment de demandes émanant des Etats eux-mêmes, et la France n'est pas en reste sur ce plan.

Oui, il est indispensable, à la lecture des crises humanitaires de cette décennie, au regard des débats sur la croissance économique de l'Europe dont la France, des débats sur les crises identitaires comme sur la souveraineté, de s'engager fermement vers une construction politique de l'Europe, dans une forme à définir.

Il faut tourner le dos aux chimères d'un nationalisme étriqué dont les avatars ont marqué les siècles précédents. Le patriotisme c'est l'amour des siens, le nationalisme c'est la haine des autres écrivait Romain Gary, et en lisant cette phrase mes regards ne peuvent s'empêcher de se tourner vers l'Est et le Moyen-Orient.

Sortir de l'euro serait abandonner la puissance de notre monnaie au dollar et au yen. Sortir de l'euro serait revenir au contrôle des changes et alourdir les coûts de nos exportations et importations au bénéfice des établissements financiers. Sortir de l'euro serait gérer nos difficultés économiques par l'inflation.

L'Angleterre considérait l'Europe comme un marché, en gardant sa monnaie et en n'appartenant pas à l'espace Schengen, elle a fait le choix de sortir d'où elle n'était pas entrée, cela ne peut être un exemple.

L'UDI, le Centre Droit en général, sont parmi ceux qui ont créé puis labouré sans relâche le sillon de l'Europe pour y tracer l'avenir des générations futures. A nous de nous ressaisir pour construire l'Europe de demain. 

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