Jeudi 28 mars dernier, le Sénat a accueilli plus de 150 entrepreneurs à la tête de petites et moyennes entreprises venus de 41 départements. Nous étions plus de 30 sénateurs à participer à cette journée organisée par la Délégation sénatoriale aux entreprises. 8 d’entre nous avions passé plusieurs jours en immersion dans une PME. Cette journée a donc été l’occasion de revenir sur nos expériences personnelles.

J’ai en effet, effectué un stage les 6 et 7 septembre 2017 au sein d’une entreprise de taille intermédiaire (ETI) dans le Pays de la Loire : Amor.

Cette ETI numéro 1 pour les rubans à transfert thermique, spécialisée dans les cartouches d'imprimantes, les cellules voltaïques organiques, affiche une belle croissance. Son développement à l'international, avec désormais 9 filiales, permet de conforter et d'augmenter le nombre de salariés en France. 

Avec 240 millions de chiffre d’affaires, 1800 salariés dans le monde, 660 en France, Armor se positionne clairement sur l'économie circulaire et le développement durable grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables, et une intégration à tous les niveaux de la Responsabilité Sociétale de l’entreprise. Elle souhaite faire progresser les conditions de travail et de vie de ses salariés, construire un statut social attractif et développer un environnement de travail sûr.

Pour ce faire, elle favorise un management « humain ». L’entreprise porte l’innovation sociétale au cœur de son business model et se veut être une « locomotive », un exemple pour les autres entreprises.

Formation, apprentissage, seuils, fusion du CHSCT, CE, délégués personnels, les contrats de projets, la pénibilité... ont été au menu des conversations. 

Plusieurs points ont particulièrement retenu mon attention, notamment la faiblesse des aides qu’octroie l’État français aux entreprises qui souhaitent s’étendre à l’international, en comparaison aux aides dont bénéficient les entreprises allemandes. La complexité des procédures administratives pour obtenir certaines aides financières et la difficulté du recrutement d’opérateurs formés sont également à déplorer.

Ces deux journées intenses au cœur de l’entreprise Armor ont constitué un apport d’éléments tangibles, d’échanges et de réflexions qui ont pu alimenter mon travail parlementaire pour la session suivante.

Mon expérience n’est pas isolée, depuis janvier 2015, la délégation sénatoriale aux entreprises à laquelle j’appartiens, est allée à la rencontre de centaines d’entrepreneurs français dans une vingtaine de départements, ainsi qu’à l’étranger. Sur le fondement de ces témoignages de terrain, elle a pris de nombreuses initiatives et mené diverses études pour éclairer le vote du Sénat sur les dispositions qui touchent l’entreprise. Nous avons élaboré divers rapports en vue d’informer le Sénat sur la situation et les perspectives de développement des entreprises.

Cette journée du 28 mars a permis la formulation de nouvelles propositions issues de ces échanges entre Sénateurs et entrepreneurs. Ce succès ne peut que nous inciter à poursuivre notre travail interactif afin d’obtenir des résultats aussi concrets.

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