Vendredi 29 novembre, les Maisons Familiales Rurales (MFR) de Vendée fêtaient leurs 70 ans à Mouilleron-le-Captif.

Réussir autrement. Le slogan des MFR résume merveilleusement bien ce qui fait leur force, l’intérêt que revêt cette association depuis 70 ans en Vendée. 70 ans de passion, 70 ans d’expertise, 70 ans d’engagement portés par 27 structures dans le département, 433 administrateurs et 518 salariés.
Pour trop de personnes conditionnées par le baccalauréat scientifique, le seul qui vaille à leurs yeux, la MFR est considérée comme un établissement alternatif, un itinéraire bis pour ne pas dire une impasse. À côté des rivalités entre le privé et le public, il y a les autres avec tout ce que cela peut revêtir de péjoratif, de condescendant. Or, à côté des rivalités entre le privé et le public, il conviendrait plutôt de se réjouir, de se féliciter de disposer d’un enseignement différent. Récemment, je suis allée à la rencontre de Rémi Pascreau, le directeur de la MFR de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il me faisait cette remarque : « le plus dur dans la formation, c’est l’accueil des CAP ». Parce qu’avant d’être une filière d’excellence, l’apprentissage, l’alternance est également, trop souvent, associée à une voie de garage, une autoroute pour les derniers de la classe. Le plus dur est d’amener les élèves, pour certains en situation d’échec ou confrontés à un manque aigu de confiance en eux, à trouver la réussite. Et quand les formateurs y parviennent, il faut presque freiner les élèves ensuite pour qu’ils arrêtent les études ! CAP, bac pro, BTS, licence. Dans ces cas précis, l’échec ce n'est pas l’élève mais l’éducation nationale. La MFR n’est pas une voie de garage, c’est un réparateur. Celui qui transforme le tacot en bolide, la citrouille en carosse. Les MFR proposent des filières adaptées aux besoins du marché de l’emploi qui garantissent un épanouissement dans le parcours d’apprentissage mais aussi des débouchés professionnels. 

Récemment, je me suis rendue à la MFR de Saint-Jean-de-Monts pour rencontrer les élèves afin d’évoquer le droit des femmes et la fonction de sénateur.

Je suis intervenue dans la discussion du projet de loi de finances, au nom de mon groupe Union Centriste, sur l’enseignement agricole. Même si le budget affecté est en hausse de 0,5 %, l’enseignement agricole demeure un autre parent pauvre en marge de l’enseignement général. Après la réforme de l’apprentissage, celle du baccalauréat pourrait avoir des incidences sur son attractivité en raison de la restriction des disciplines générales proposées. L’enseignement agricole constitue un enjeu central tant du point de vue éducatif que de la transmission d’un savoir-faire exceptionnel ou de développement d’une agriculture et d’un élevage plus respectueux de la nature et des attentes des consommateurs. Et les MFR jouent en ce sens un rôle essentiel, majeur. Réussir autrement n’est pas seulement un slogan, c’est une réalité qui dure depuis 70 ans et durera, je le souhaite, encore longtemps.

Je remercie tout particulièrement le directeur Yannick Vitali, le président de la fédération de Vendée Yves-Marie Heulin et le président national Dominique Ravon pour cette belle soirée d’anniversaire.

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