Le vendredi 15 juin, j’ai accepté l’invitation du président José Jouneau à assister à l’assemblée générale de l’Organisation de Producteurs (OP) Vendée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

Les pêcheurs, la pêche, les ports contribuent au développement économique et touristique du territoire, ils font partie de l’ADN de notre département.

À la faveur d’un chiffre d’affaires et d’un résultat d’exploitation en hausse (908 K€ en 2017 contre 898 K€ en 2016 ; 230 K€ contre 158 K€), la coopérative navigue plutôt en eaux calmes.

Cela n’empêche pas une vigilance sur plusieurs sujets, comme le coût du carburant, les aspects réglementaires, les quotas, le renouvellement des flottes ou la difficulté de recrutement dans la filière.

En raison de l’augmentation de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers), le prix du gazole a doublé en 14 mois, passant de 30 à 60 centimes. Ce surcoût a une incidence directe pour un chalutier autour de 15 % sur l’excédent brut d’exploitation, et donc sous-entend une perte de revenu équivalente pour les marins payés à la part. Cette fluctuation et les incertitudes concernant le coût de l’énergie représentent également un frein à la transmission des entreprises. Du point de vue réglementaire, la profession subit un transfert des compétences administratives : des logiciels sont censés compenser la baisse d’effectifs dans les administrations. Plus de charges, moins de services, les professionnels ne s’y retrouvent pas.

Une mission d’OP Vendée étant également d’assurer la gestion des quotas et de la ressource, le président José Jouneau a évoqué la campagne menée actuellement pour mieux connaître le requin-taupe et estimer l’abondance de cette espèce-phare des marins de l’Île d’Yeu… interdite de pêche depuis 2010 à leur grand désarroi.

L’AG a enfin été l’occasion de rappeler la volonté qu’ont les pêcheurs de pouvoir débarquer le dimanche, comme cela est pratiqué dans d’autres ports de la façade Atlantique. Or, pour des contraintes de personnel administratif, débarquer le dimanche n’est pas possible, les pêcheurs d’OP Vendée n’ont d’autres choix que de perdre une journée de pêche et de subir la concurrence « déloyale » des ports avoisinants. Pour sa défense, l’administration a repêché un vieux dossier au bon souvenir de l’assemblée. Une réponse pas satisfaisante pour les pêcheurs qui continueront de subir cette situation désavantageuse.

Difficile d’envisager l’activité sur le long terme pour ces chefs d’entreprises dont l’activité de pêche est suspendue à la fixation annuelle des quotas. Avoir une vision, porter les combats et défendre les pêcheurs nécessite un portage politique fort de la filière devant l’Europe.

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