Bien que régulièrement au contact des entreprises et des entrepreneurs de Vendée, j’ai accepté l’offre de la Chambre des Métiers, dans le cadre de la semaine nationale de l’artisanat, de participer à l’opération « Artisan d’un jour ». Lundi 19 mars 2018, l’espace d’une demi-journée, je me suis improvisée agenceur au sein de l’entreprise Dillet Agencement, installée sur la commune du Fenouiller.

Je remercie Véronique et Stéphane Dillet pour leur accueil et la qualité de nos échanges autour de leur métier. Je salue leur investissement, et celui de leurs salariés, pour faire vivre et progresser une entreprise artisanale. Un vrai challenge au quotidien pavé d’embûches, souvent administratives, que je ne recense que trop au fil de mes rencontres avec les professionnels : statut du conjoint, seuils, inflation des normes, autorisations d’urbanisme. Sans renier l’importance de cadres, la mise en application de certaines contraintes ralentit une activité pourtant florissante. Une simplification s’impose !

Stéphane Dillet a racheté l’entreprise familiale à 25 ans, bac + 4 en poche, avec pour ambition de pérenniser l’activité, 6 emplois et un chiffre d’affaires de 300 000 €. Aujourd’hui, Dillet Agencement compte 15 salariés (bureau d’étude, chef de chantier, menuisier, poseur) et réalise un chiffre d’affaires de 1,7 millions d’€ dans un périmètre d’action de 4 heures de route autour du Fenouiller. L’entreprise se démarque de la concurrence par l’apport de solutions innovantes et sur-mesure. Leur carnet de commandes permet une visibilité à 18 mois.

Or, si cette situation peut sembler confortable pour les entrepreneurs, la concrétisation des chantiers est soumise à l’accord des banques, aux autorisations en matière d’urbanisme (autorisation de travaux, déclaration préalable, pose d’enseignes…). Leur obtention en des délais variables peut compromettre leur activité (jusqu’à 24 mois pour un contrat électricité professionnel).

Par ailleurs, l’entreprise, soutenue par la mairie, avait quitté le centre du Fenouiller en 2005 pour s’installer dans une zone artisanale en raison de difficultés d’accès et de circulation des camions. Avec l’essor démographique de la commune et la création de nouveaux lotissements, la zone artisanale se trouve désormais, et cela devient problématique, entre le centre et le lotissement.

Son épouse, Véronique, salariée, assure conjointement la direction de l’entreprise. Le couple déplore l’absence d’une structure juridique qui leur permette d’être tous deux propriétaires de l’entreprise sans compromettre leur situation financière personnelle.

Je remercie Daniel Laidin, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Vendée, et François Danieau, coordinateur régional des actions économiques de la CMA Pays de la Loire, pour l’organisation de cette opération. « Artisan d’un jour » permet aux élus d’aller au contact des acteurs économiques, d’appréhender les attentes des entreprises et réfléchir à l’adaptation de la législation.

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