Le samedi 26 janvier, j’ai accepté l’invitation de monsieur le maire Gérard Tenaud en participant à l’inauguration de la salle municipale de Falleron.

Dans la presse, monsieur le maire déclarait : « Après la bibliothèque, la construction d'une salle municipale conviviale et fonctionnelle à l'image de la commune était un des projets majeurs de notre mandature ». Fonctionnelle et conviviale. Il est vrai que, à Falleron, la convivialité est une constante et, à n’en pas douter, le sens de l’auto-dérision aussi. Dans un récent article paru dans Ouest France, des « anciens », parmi lesquels Pierre Guillonneau, Jacques Herbert et Jacques Maillet , revenaient sur les grands moments de la fête de la Vache, dont la création aurait été inspirée par un mariage en Grèce. Il est notamment question de courses de lits à roulettes, de course de cochonnets dans un enclos boueux, ou encore, et cela fut semble-t-il un grand succès, un gala de catch avec l’Ange Blanc et des catcheuses aux seins nus. En tant que présidente de la délégation aux droits des femmes, j’apprécie naturellement cet engouement pieux pour l’immaculé combattant. Il était également question de la réplique du Manneken Pis qui distribuait de l’apéritif anisé à un franc le gobelet…

Depuis le 29 septembre, la population de Falleron profite de ce nouvel équipement. Le public s’est massé nombreux pour découvrir la nouvelle salle et applaudir le comique Ange Oliver. Le club des sans-soucis, pourvu que ça dure, semble apprécier la sonorité, les danseurs sont ravis. Par conséquent, une salle conviviale et fonctionnelle ! Le contrat est bien rempli et ce nouvel équipement, le plus grand projet de l’actuelle mandature, est une belle réussite. Le chantier d’agrandissement et de réhabilitation d’une salle construite il y a 40 ans aura occupé l’équipe municipale pendant plus de deux ans. Puisse cette nouvelle version demeurer aussi longtemps pour le plaisir de tous les Falleronnais, petits et grands, et que demeure le sens de la fête, avec ou sans vachette.

Cette salle s’inscrit dans la volonté affichée de dynamiser le centre-bourg. Au Sénat, nous appréhendons ce sujet avec beaucoup de sérieux car un centre-bourg dynamique, c’est une commune dynamique. Les commerces y contribuent, la boulangerie fraîchement rénovée, une supérette, un coiffeur, une agence postale, des services de santé, dont un médecin, ce qui peut paraître un luxe aujourd’hui. Deux écoles, bientôt un luxe également du fait de la natalité en Vendée qui a baissé de 20 % en 10 ans. Il n’y en a eu que 6 100 naissances en 2017, contre 7 700 en 2008. À 25 élèves en moyenne par classe, le calcul est rapide. Je comprends que les maires, que les parents tiennent à leurs écoles. Les maires pour attirer des parents, les parents pour un confort qui se comprend. Mais la baisse démographique est factuelle. Certains maires que je rencontre me disent que l’école contribue à l’attrait de la commune, je le concède. Ils me disent aussi qu’il contribue au dynamisme de la commune. Je pose mon enfant, je récupère mon enfant. Le dynamisme ne se mesure pas au trafic automobile du matin et du soir. Je suis convaincue qu’une salle des fêtes peut contribuer plus qu’une école au dynamisme d’un centre-bourg. Elle crée de l’animation, de la cohésion, elle crée des souvenirs, des amitiés, de la fraternité, elle suscite des émotions grâce aux artistes qui se produisent sur la scène. Elle est un lieu de convivialité et elle fait vivre une commune non pas au quotidien mais pour des générations. 40 ans que ça dure à Falleron, un petit lifting et c’est reparti pour au moins autant. Que le spectacle continue !

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