Vendredi 29 juin, j’ai visité le site gillocrucien de la Maison Gendreau, en compagnie du PDG Philippe Gendreau. Il fut question de sardine naturellement mais aussi de migrants pour parer à la pénurie de main d’œuvre et du risque que ferait courir l’éolien sur la ressource en poissons bleus.

Alors que la sardine a le vent en poupe en raison des nombreuses qualités nutritives qui lui sont conférées, la société peine à recruter des salariés. Ce fleuron du littoral, qui emploie 450 personnes à l’échelle du pays de Saint-Gilles, est contraint à réduire son activité sardine fraîche faute de personnel. Philippe Gendreau m’a confié connaître un déficit de 30 personnes nécessaires pour assurer correctement la saison, et ce malgré la participation à des salons et le soutien de Pôle Emploi. Si l’impact est important pour l’entreprise, la filière pêche subit également les conséquences avec une baisse des achats par la conserverie.

Plusieurs raisons sont évoquées mais la solution à court terme passe par le recrutement de personnel étranger, notamment, pour reprendre les termes de Philippe Gendreau, « nous, entreprises, avons besoin des migrants ». C’est ce qu’affirmait notre collègue Philippe Bonnecarrère lors de la discussion générale sur le projet de loi « Asile immigration ».

Une responsable de chaîne m’expliquait que son équipe de 80 personnes ne comptait pas moins de 11 nationalités. Viennent alors les problèmes du logement, de l’intégration, la barrière de la langue. Aucune solution pérenne n’est envisagée à ce jour et la Maison Gendreau est un exemple de plus concernant les difficultés d’embauche que connaissent nos entreprises vendéennes.

La conserverie Gendreau a atteint un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros et réalisé une progression de 3,5 % sur son dernier exercice 2017. Le Groupe Gendreau a récemment acquis des unités de production en dehors de la Vendée : La conserverie du Grand Léjon (Binic, Côtes d’Armor) et Petit Pierre (Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais).

Cette visite a également été l’occasion d’évoquer le parc éolien offshore entre Yeu et Noirmoutier. Philippe Gendreau ne cache pas son hostilité au projet en raison des risques que son installation ferait courir à la ressource halieutique. Il m’a affirmé son intérêt pour les énergies renouvelables et rappelé la pertinence d’éoliennes flottantes plus éloignées des côtes.

Migrants et éolien, les deux sujets divisent autant qu’ils s’invitent dans l’hémicycle. Il est de la responsabilité des parlementaires de s’imprégner du terrain pour se faire l’opinion la plus objective ; entendre et aller à la rencontre des décideurs, des associations, des élus ; recueillir les opinions et les arguments qui participeront à un vote éclairé.

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