La revitalisation des centres-villes et centres-bourgs est un sujet que j’évoque très régulièrement lors de mes visites dans les communes. Les nouveaux modes de vie et les habitudes de consommation ont éloigné progressivement les citoyens des centres névralgiques de nos communes, autour des pôles autrefois constitués par l’église, la boulangerie, le café, l’épicerie. La place centrale est devenue un parking, sauf les jours de marché quand il y en a un. Un centre-bourg inactif, c’est un village qui se meurt, les liens sociaux s’estompent, chacun vit dans son pavillon et pousse son caddie le samedi en périphérie. C’est justement pour ne pas arriver à cette situation anxiogène que les élus s’engagent pour maintenir et développer un centre-bourg actif, attractif, vivant.

Cet esprit a animé le Sénat dans sa majorité en votant la proposition de loi portant pacte national de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs. Au travers de 31 articles, le texte va plus loin que le plan gouvernemental « Action cœur de ville ». La proposition de loi ambitionne ni plus ni moins d’assurer la pérennité de la ville « à l’européenne » avec un centre qui soit un véritable lieu de vie sociale, citoyenne et culturelle. Il propose ainsi de renforcer l’attractivité des centres-villes pour les habitants et les commerçants, de modérer l’expansion des centres commerciaux en périphérie, de s’attaquer aux géants du e-commerce, ces mastodontes exilés fiscalement.

Landeronde a initié, avec la CCI, une réflexion de l’aménagement commercial du centre. Il en est ressorti que la population juge l’offre commerciale insuffisante en comparaison des communes environnantes de même importance. Aussi, afin d’y remédier, la CCI préconise de conforter les commerces existants dans un premier temps et de regrouper l’ensemble des commerces dans un second.

La création de ce commerce multiservice est la concrétisation de ces deux axes de progrès : Permettre à un commerce existant de se développer et d’améliorer son offre commerciale en y associant une partie épicerie.

La troisième préconisation, soumise par la CCI, est importante également : Penser le centre-bourg comme un espace de vie qui mixe le commerce, bien entendu, mais également les services, le médical, la culture. Notre existence n’est pas que marchande. L’ensemble s’articule autour de liaisons douces pour y apporter encore plus de vie, de sociabilité. C’est un projet qui dessine la commune de demain au-delà des simples échéances d’une mandature. C’est un projet cohérent qui est ainsi porté par la municipalité.

Cela étant, que le projet soit souhaité, cohérent ou ambitieux, il ne doit sa réussite qu’à une condition. Si la commune est facilitatrice, la clé de la vitalité d’un centre-bourg est entre les mains de chaque citoyen. L’étude de la CCI le précise en ces termes, « il faut que les commerces en place soient rentables ». C’est à la population de rendre cette condition concrète. Comme dit l’adage, le monde attire le monde, ce sont les habitants qui font vivre un centre-bourg en fréquentant les commerces, en créant des animations, en occupant la place, en reboisant le désert.

Bravo à madame le maire et toute son équipe pour les actions entreprises pour la vitalité de la commune.

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