Le 8 mars, journée internationale de la femme, a été choisi pour lancer la 2èmeédition du concours « Vendéenne de talent ». J’ai à nouveau l’honneur d’être la marraine de cet événement qui départagera des cheffes d’entreprises de la Vendée dans trois catégories : audace, innovation et jeunesse.

Dois-je, en tant que présidente de la délégation aux droits de femmes, me féliciter de l’existence de ce trophée qui rappelle que l’entreprenariat n’est pas qu’une affaire d’hommes ? Ou, au contraire, regretter l’existence de ce trophée car, encore de nos jours, l’entreprenariat féminin est confronté à des difficultés d’un autre temps auprès des clients, auprès des banques, auprès des investisseurs. Il ne serait donc pas naturel que les initiatives et les compétences d’une femme s’expriment en dehors de son foyer ?

Le récent appel du collectif de femmes entrepreneures Sista rappelait, qu’en France, les neuf plus gros fonds d’investissement français n’ont investi que 2,6 % des fonds levés dans des entreprises cofondées par des femmes. Cette statistique est le constat d’une profonde inégalité.

Pourtant, des exemples prestigieux en Vendée ne manquent pas pour montrer que femme et chef d’entreprise se conjuguent au présent, au futur ! Quand Annette Roux prend la tête de Bénéteau en 1964, la société emploie 18 personnes. Que serait Sodebo sans les sœurs Patricia, Marie-Laurence et Bénédicte Bougro ? La barre de PRB, à la Mothe-Achard, va être confiée à la fille de Jean-Jacques Laurent, Cécilia. 

Les femmes qui créent ont du talent. Leur chemin est semé d’embûches, elles doivent toujours en faire plus, toujours faire mieux, toujours se justifier d’avoir l’audace de penser qu’elles peuvent y arriver. Et elles arrivent ! Malgré les barrières, les sociétés créées par des femmes ont une pérennité équivalente à celle des sociétés créées par des hommes.

À la délégation aux droits des femmes, nous nous appliquons à faire évoluer les lois et inscrire l’égalité dans les textes et les esprits. Et cela vaut pour l’entreprise comme pour les collectivités. J’ai récemment rencontré le président du Sénat, Gérard Larcher, sur le sujet de la parité dans les petites communes et les exécutifs locaux. 

Petit à petit, les mentalités évoluent, la femme prend la place qui lui revient dans les entreprises, dans les institutions et, en définitive, je ne regrette pas l’existence de ce trophée. Je me félicite du trophée « Vendéenne de talent » car les vendéennes, comme toutes les femmes, ont du talent, de l’audace, de la détermination et cette capacité à créer, à valoriser, à développer une entreprise. Il me tarde de connaître les Céline, Noémie et Adeline de 2019 (Vendéennes de talent 2018).

Je salue la préfecture de Vendée, la chambre des métiers et de l’artisanat de Vendée, le Rotary Club de la Roche-sur-Yon pour cette initiative.

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