Vendredi 4 décembre, à l’invitation du capitaine Pierre Dubos, j’ai visité la caserne de gendarmerie de Luçon.

Quelques mois après la tournée sénatoriale effectuée dans les mairies du département, il m’a semblé intéressant de confronter les remontées du terrain à la perception des forces de l’ordre. Selon le capitaine Dubos, l’insécurité évoquée relève plus du ressenti que de la réalité, il qualifierait plutôt les problèmes de communs. Il évoque notamment le sentiment d’insécurité généré par des occupants de logements sociaux qui « profiteraient » de la générosité des nombreuses associations présentes sur la commune de Luçon.

Cela étant, le capitaine Dubos me sensibilise aux soucis rencontrés avec les gens du voyage qui s’avère, en définitive, être une conséquence de la carence d’aires réglementaires, le défaut d’aire de grand passage au sein de l’intercommunalité.

Pour faire face aux vols et dégradations, le capitaine Dubos insiste sur les résultats probants obtenus avec le système LAPI. Cette technologie permet de relever les plaques d’immatriculation à partir de caméras installées par les communes sur les axes principaux. Aujourd’hui, la gendarmerie n’a pas un accès direct à la base de données soumise à autorisation. La volonté exprimée serait que les données soient transmises directement à la gendarmerie dans un souci de réactivité face à la délinquance organisée. Au-delà des réserves que l’exploitation des données peut susciter, l’efficacité constatée du système justifierait qu’une traduction législative puisse être étudiée.

J’ai également profité de mon passage pour rencontrer la cheffe Péchereau. En charge des violences intrafamiliales, elle déplore l’augmentation de 69 % des cas de violence en 2020. Comme ailleurs, le confinement représente une double peine pour les femmes et enfants victimes de violences au sein du foyer. En lien avec l’intercommunalité, la disponibilité de nouveaux logements d’urgence est à l’étude. La cheffe Péchereau regrette cependant le manque de liant immédiat avec les services sociaux. C’est un constat que la délégation aux droits des femmes que je préside fait trop souvent au cours de ses travaux. Une victime qui a le courage de s’extraire de l’emprise du conjoint, de porter plainte se retrouve dans une situation d’urgence extrême qu’il n’appartient pas aux services de police et de gendarmerie de prendre en charge. N’abandonnons pas les victimes au seuil d’une liberté promise.

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