Une fois n’est pas coutume, en cette soirée du mardi 4 septembre, je n’ai pas rencontré un mais trois conseils municipaux, dans la mairie de Treize-Septiers, pour évoquer le travail parlementaire et les projets menés par trois maires : Anthony Bonnet (La-Boissière-de-Montaigu), André Boudaud (La Bruffière) et Isabelle Rivière (Treize-Septiers). Trois maires et seize adjoints ou conseillers municipaux.

Les trois communes travaillent ensemble, discutent pour travailler encore plus ensemble dans les prochains mois, il est question de mutualisation. La démarche intéressante inspire de plus en plus de collectivités.

La loi NOTRe s’est invitée dans les débats, les élus des trois communes reprochent à la loi d’avoir bousculé l’équilibre des communes et rendu plus compliqué l’administration d’une collectivité, voire démobilisé les maires. Les intercommunalités, les transferts de compétence, la perte d’autonomie financière sont autant de sujets qui contrarient les élus. Pour reprendre les propos d’Isabelle Rivière, « Si on cantonne les maires aux chiens écrasés et aux problèmes de voisinage, il n’y aura plus grand monde ». La maire de Treize-Septiers effectue son second mandat en tant que maire (auquel s’ajoute un mandat de conseillère), elle assume ses missions avec le même engouement mais reconnaît que c’est toujours plus difficile. Elle appelle à défendre l’écharpe de maire, à redonner la confiance et à faire confiance aux élus de proximité.

Après 3 mandats en tant que conseiller et adjoint, Anthony Bonnet effectue son premier mandat de maire. Il peine à assumer sa fonction du fait de son activité professionnelle malgré le soutien de son employeur qui lui permet d’aménager son emploi du temps. Définir le statut de l’élu devient une urgence en cette période de démobilisation.

Pour son premier mandat de maire, après un mandat d’adjoint, André Boudaud a le sentiment d’une perte d’autonomie malgré un investissement conséquent. Il s’interroge sur la manière de vivre une communauté de communes qu’il a dû subir sous le prétexte que La Bruffière pouvait être considérée comme une petite commune, « la proximité géographique est un argument mais la volonté d’une politique partagée et d’un projet de territoire sont des prérequis nécessaires ».

Tous déplorent que leur ruralité soit oubliée dans les dispositifs réglementaires qui se mettent en place. Les élus de la base sont amenés à voter des textes sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir, en rapport avec les intercommunalités. Même si des conseillers municipaux siègent dans les commissions, ils n’ont pas un droit de vote mais ils peuvent apporter un avis.

En conclusion, malgré un tableau assez noir, les trois maires sont conscients que leur fonction jouit toujours d’une bonne image et ils demeurent motivés par l’intérêt des administrés et leur bien-vivre. Cela se ressent dans les projets que défendent les trois municipalités, avec des créations ou modernisation d’infrastructures sportives ou festives, la construction de nouveaux lotissements, l’aménagement des centres-bourgs.

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