Annick Billon
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Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales initié par le gouvernement, les autorités vendéennes cherchent des pistes afin d’améliorer la prévention et la prise en charge des victimes.

« Je garde espoir que ce Grenelle ne sera pas uniquement une opération de communication », lance la sénatrice vendéenne Annick Billon, présidente de la Délégation aux droits des femmes. Mardi, le gouvernement a lancé le Grenelle des violences conjugales. Dans ce cadre, les autorités de Vendée assurent prendre le fléau à bras-le-corps.

« Nous entamons des réunions de travail avec l’ensemble des partenaires locaux afin de notamment développer la prévention, un accueil adapté et personnalisé des victimes… », indique le préfet de Vendée, Benoît Brocart. « L’enjeu est de ne rien laisser passer, de libérer la parole, de faciliter les démarches des personnes touchées par les violences intra-familiales. »

« Un déficit de moyens financiers et humains »

En mars 2019, à Challans, une femme a perdu la vie sous les coups de son conjoint. 

Chaque année, 200 appels au 3 919 émanent de la Vendée. À l’échelle nationale, cela représente 0,7 % des appels à ce numéro d’aide aux femmes victimes de violences. « Environ 600 faits de violence conjugale sont relevés tous les ans dans le département par les services de police et de gendarmerie, et plus d’un millier de nouveaux cas sont repérés et recensés par les associations spécialisées », note le préfet.

La sénatrice, Annick Billon, rappelle le rôle « essentiel » des associations locales, comme SOS Femmes Vendée. « Elles souffrent d’un cruel manque de moyens, de places d’hébergement d’urgence. Car au-delà des femmes, il y a des familles, des enfants, des traumatismes. »

Le vice-procureur, Yannick Le Goater, évoque une démarche, « qui s’inscrit dans une volonté d’identifier les mécanismes juridiques qui pourraient être améliorés dans le recueil et le traitement de la plainte ».

« Les moyens législatifs et judiciaires existent, mais Il faut notamment accélérer la mise en place des bracelets électroniques anti-rapprochement, ou encore de l’ordonnance de protection des victimes ! réagit la sénatrice. Il y a un déficit de finances publiques, d’effectifs et de formation des forces de l’ordre qui n’est plus acceptable. »

Effectivement, les policiers et les gendarmes de Vendée émettent le souhait d’une solide formation institutionnelle commune. Actuellement, 47 gendarmes référents contre les violences intra-familiales sont déployés en Vendée, dont 19 spécialisés dans la conduite des auditions de mineurs victimes, ou témoins de violence.

Annick Billon souhaiterait également « que l’on se penche désormais sur l’origine des violences ». Dans le département, les forces de l’ordre constatent qu’elles surviennent le plus souvent dans un contexte d’alcoolisation, et particulièrement la nuit.

Patrick GUYOMARD.

Ouest France

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