Ce 6 mars, le Sénat a adopté à une large majorité la proposition de loi déposée par Laurence Rossignol (Oise-PS), visant  à abolir les « violences éducatives ordinaires ».

En France les châtiments corporels sont très répandus et juridiquement tolérés et ce malgré les recommandations répétées de l’ONU, du Conseil de l’Europe ou encore du défenseur des droits. Les enfants- alors qu’ils sont les plus vulnérables- sont les seuls êtres vivants qu’il reste admis de frapper en France.

 La plupart des adultes ont intégré cette violence comme étant normale avec l’idée que les châtiments corporels ont des vertus éducatives. Cependant, ces châtiments ne garantissent en rien une meilleure discipline des enfants, mais favoriseraient au contraire leur agressivité et constitueraient un véritable terreau de la maltraitance.

Par son article premier, il ajoute à l’article 371-1 du Code civil que l’autorité parentale « s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Si l’objectif n’est pas de pénaliser les parents, l’inscription dans la loi obligera la société à changer notre regard sur l’enfance et ainsi mieux soutenir les adultes dans leur rôle d’accompagnants, d’enseignants ou de parents.

Les débats parlementaires ont été l’occasion de délivrer un message sans ambiguïté : il n’existe pas de violences acceptables !

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