Le jeudi 8 novembre dernier, je visitais l’institut de recherche et de soins public-privé, Imagine.J’ai été accueillie par le directeur, Monsieur Stanislas Lyonnet, ainsi que par Audrey Desgranges, jeune chercheuse post-doctorante spécialisée en morphogénèse du cœur, au sein du nouveau bâtiment inauguré en 2014 et situé sur le campus de l’hôpital Necker-Enfants malades.
Cet Institut, qui regroupe chercheurs médecins et patients, est le premier pôle européen de recherche, de soins et d'enseignement sur les maladies génétiques. Il rassemble plus de 900 chercheurs, médecins et personnel de santé et propose une vision innovante visant à rapprocher le public et le privé afin de rendre accessibles le plus rapidement possible le diagnostic et les traitements.
Durant cette visite, j’ai pu apprécier l’expertise et la modernité de nos centres de recherche ainsi que les bienfaits des partenariats public-privé pour favoriser l’innovation.  
Ce fut également l’occasion d’échanger sur les enjeux liés à la recherche et plus particulièrement sur la question des salariés non-permanents dans l’enseignement supérieur qui subissent les écueils de la loi Sauvadet. Cette loi, qui visait pourtant à faciliter l’accès au statut de fonctionnaire des agents contractuels et à améliorer leurs conditions d'emploi, a au contraire des effets pervers pour les jeunes chercheurs. De nombreux laboratoires, pour éviter de tomber sous le coup de cette législation- qui prévoit qu’un salarié en CDD doit obligatoirement être embauché en CDI au bout de six ans- ne renouvellent plus les contrats pour éviter d’embaucher des chercheurs en CDI. Pourtant des solutions existent : il serait par exemple plus pertinent de permettre à des jeunes chercheurs en CDD de demeurer dans leur laboratoire de recherche si ces derniers obtiennent un financement, comme cela est déjà le cas outre-manche. 
Plus généralement, le financement de la recherche au niveau européen apparait comme indispensable au moment où la concurrence mondiale - asiatique particulièrement- est en passe de mettre à mal la suprématie scientifique et industrielle du continent. Dans ce contexte, seule l’augmentation des budgets consacrés à la recherche et une coopération européenne renforcée, accompagnée d’une réflexion sur les conséquences du Brexit, permettront d’améliorer notre positon au sein de la concurrence internationale.  Ce fut, à ce titre, l’objet de mes recommandations à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances pour 2019.
 

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