Samedi 30 novembre, honneur m’était fait d’être intronisée, à l’occasion du 24ème chapitre, parmi les membres de la confrérie du canard du Pays de Challans. Après la sardine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la sole des Sables d’Olonne, me voici une nouvelle fois consoeur. J’ai troqué les écailles contre des pieds palmés et suis devenue ce soir ambassadrice de l’éminent volatile, réputé pour la finesse de sa chair et que l’on sert à la Tour d’Argent comme au Sénat, ambassadrice du canard du pays de Challans.

C’est donc la troisième confrérie vendéenne au sein de laquelle j’ai l’honneur de pouvoir siéger. Au-delà du folklore de surface auquel certains peuvent injustement réduire les confréries, je préfère y voir le fond. Les confréries sont les garants d’une France de caractère, riche et multiple, autant que ses accents qui résonnent dans l’hémicycle du Sénat. Les confréries sont les garants des produits du terroir, les garants d’une France rurale, d’une France maritime, bien vivante et bonne vivante. 

Que serait Challans sans le canard ? Le mariage du prince Rainier et de Grace Kelly aurait-il eu la même saveur sans le canard de Challans ? Je veux croire que non. Qu’importe les arrêtés municipaux d’un maire qui souhaite prendre son envol en mars prochain. Qu’importe les arrêtés portant obligation d’ensoleillement, il fera toujours un temps de canard à Challans et la confrérie du canard du Pays de Challans veille au grain, aux céréales, aux limaces et aux lumas, pour que le canard de Challans demeure toujours le meilleur des canards à rôtir. Coin coin !

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