Samedi 22 juin, l’inauguration de l’église de Saint-Denis-du-Payré a marqué la fin des travaux de consolidation et de restauration de l’édifice presque millénaire.

Je voudrais tout d’abord féliciter l’ensemble des intervenants, les architectes Florence Limouzin et Patricia Jaunet, les entreprises spécialisées Bénaiteau et Temsol, les établissements Arthema Restauration, la charpenterie-menuiserie Pasquereau et les vitraux d’art Michel Pechousek. Bravo pour ces travaux de sauvegarde et de mise en beauté de cette petite église « de pauvre », comme aime à le dire monsieur le Maire Jean Étienne.

Église de pauvre, ce n’est plus vraiment le terme approprié aujourd’hui. En effet, ce vaste chantier de plus d’un million d’euros TTC ajoute à la valeur patrimoniale et historique de l’édifice une charge pour la collectivité supérieure à 500 000 €. Ce qui, pour une commune de 384 habitants, représente un investissement important.  La municipalité avait-elle le choix ? Non, indéniablement, l’église Saint-Denis se devait d’être consolidée et rénovée pour corriger les dégâts du temps, le temps long des siècles et le temps sec de l’état de catastrophe naturelle qui touche aussi la commune de Saint-Denis-du-Payré.

La rénovation du patrimoine cultuel est un sujet qui occupe de nombreux maires de notre département de la Vendée, l’usure du temps fait son office dans les maisons du Seigneur sans se soucier de l’état des finances des communes. Alors, comment faire ? Endetter la collectivité ou laisser le bâtiment devenir ruine ?

Le récent incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris a suscité un émoi sans précédent dans notre pays. Un pan de notre histoire, un symbole de notre pays était ravagé par les flammes. Les braises fumaient encore que le financement de sa restauration était assuré grâce à une solidarité inédite, un élan de générosité à la hauteur du symbole que représente ce lieu de culte, ce site également touristique, le plus visité d’Europe. Le Sénat a voté le projet de loi pour la conservation et la rénovation de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Faisant fi des critiques à vouloir légiférer dans la hâte, nous nous sommes efforcés d’apporter au texte une mesure nécessaire afin que l’incendie de Notre-Dame ne devienne un brasier, une politique de terres brûlées dans laquelle tout deviendrait possible, de la défiscalisation à la défiguration. Je citerai notamment la suppression de l’article 9 qui permettait de déroger au code de l’urbanisme, au code du patrimoine, au code de l’environnement, au code des marchés publics, au code des bonnes manières et du bel ouvrage en somme. La Chambre Haute a également instauré l’imposition de restituer le monument dans le dernier état visuel connu avant le sinistre ; ainsi que le possible transfert des dons excédentaires à la rénovation d’autres monuments protégés. 

En attendant les subsides de Notre-Dame, il peut se passer cinq ans si tout se déroule comme annoncé… sinon plus. Il y a aussi la possibilité d’invoquer « Saint-Stéphane » Bern mais la sélection est rude pour pouvoir bénéficier du loto du Patrimoine dès lors que les sommes récoltées sont effectivement vouées à la sauvegarde du patrimoine.

Notre pays est riche d’histoire. L’église Saint-Denis figure parmi les plus anciennes de Vendée et je me réjouis de la voir parée de nouvelles couleurs, de nouveaux atours, renforcée, embellie et prête à affronter les années, perchée sur son cap rocheux dominant la réserve naturelle et veillant sur les saint-denisolaises et les saint-denisolains pour les siècles des siècles.

Bravo à monsieur le maire et l’équipe municipale. C’était un projet forcément difficile à porter pour une petite commune qui dispose de peu de moyens mais vous avez su trouver les ressources et les financements nécessaires pour que la restauration de l’église ne reste pas un vœu pieux. 

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