D’un côté, il y a des municipalités qui se démènent pour maintenir des postes d’enseignants et éviter la fermeture de classes. De l’autre, il y a des communes qui se développent, accueillent toujours plus d’enfants dans leurs écoles et doivent pousser les murs pour nourrir toutes ces bouches qui ne demandent pas qu’à apprendre. Tel est le cas de Saint-Vincent-sur-Graon, contrainte de procéder à l’extension et à la rénovation du restaurant scolaire inauguré ce samedi 31 août.

Gageons que ce gain d’espace et de confort sera appréciable pour le personnel du restaurant et, cela va de soi, pour les enfants. La pause méridienne est un moment important pour l’équilibre des élèves. Il n’est pas acceptable que, dans un pays développé et riche comme le nôtre, 3 % des enfants souffrent de sous-alimentation. Rapporté aux 140 graonnais qui fréquentaient le restaurant scolaire l’an dernier, cela représente statistiquement 4 enfants de la commune, 4 enfants qui ne mangent pas à leur faim dans leur maison, 4 enfants qui peuvent bénéficier a minima d’un repas équilibré dans la journée en fréquentant le restaurant scolaire.  En parallèle, et cela est plus inquiétant,  les derniers chiffres du ministère de la Santé révèlent qu’un adolescent sur 5 souffre de surcharge pondérale ou d’obésité, avec des variations plus ou moins importantes en fonction des classes sociales. Ces constats renforcent le rôle du restaurant scolaire, justifient la nécessité de réaliser ces travaux pour que la pause déjeuner soit la plus agréable, la mieux vécue, la plus profitable pour tous les enfants. 

J’apprécie d’avoir pu modestement contribuer à son financement par le biais de la réserve parlementaire, à hauteur de 5 000 €.

Ce jour, étaient également inaugurés les travaux effectués sur la place Flandre-Dunkerque. L’aménagement des centres-bourgs et des centres-villes retient l’attention de nombreux élus, préoccupe de nombreuses municipalités sur le territoire de la Vendée et partout en France, avec ce même souci de dynamiser le cœur d’un village, d’animer son centre, d’améliorer le cadre de vie de ses citoyens.

La revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs est un sujet dont s’est emparé le Sénat, représentant des territoires, au travers d’un rapport qui a recueilli la signature de plus de 200 sénateurs, sur les 348 que nous sommes actuellement. Nous sommes tous conscients qu’un centre-bourg qui ne respire pas, c’est un village qui se meurt. Ce rapport s’est traduit en une proposition de loi, votée au Sénat, qui prévoit des mesures incitatives, tout en s’auto-finançant : la réduction de la fiscalité en centre-ville, l’offre de locaux adaptés à un prix abordable, la modernisation du commerce de détail, un nouveau système de régulation des implantations de grandes surfaces, la mise à profit de l’évolution du e-commerce. Un ensemble de mesures qui visent à revitaliser le cœur de nos communes. Certaines préconisations contenues dans le rapport sénatorial ont d’ailleurs été reprises dans la loi ELAN.

Cela étant, si la municipalité insuffle la dynamique, « met en place des actions concrètes qui favorisent le bien-vivre ensemble » pour reprendre les termes de monsieur le maire Jannick Rabillé, la réussite du projet tient à son appropriation par les habitants. Le monde attire le monde, c’est en investissant le centre-bourg, en l’animant que les investissements trouvent une raison d’être. Monsieur le maire l’a répété pendant les travaux qui n’ont pas été sans impact pour le commerce local mais son invitation vaut toujours : « soutenez les commerçants locaux qui participent activement à la vie de la commune. » Le bon sens participe aussi au bien-vivre ensemble et c’est sans incidence sur les finances.

Bravo à monsieur le maire et à la municipalité pour ces belles réalisations au profit de la commune et de ses habitants.

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à améliorer la performance de ce site et à vous proposer des services et contenus personnalisés.

X