Le 20 novembre j’ai été accueillie à la Maison Familiale Rurale La Rivière de Saint-Jean-de-Monts par le président William Prudent et la nouvelle directrice Anne Barreteau pour faire un point de situation sur les effectifs, le budget, les conséquences de la crise sanitaire et l’annulation des portes ouvertes.

L’établissement bénéficie depuis peu d’un poste AESH pour accompagner une jeune en situation de handicap. Le projet de loi de finances 2021 doit déboucher sur la création de 4000 postes supplémentaires d’AESH, dans les premier et second degrés, mais leurs conditions d’exercice restent précaires. Une approche du sujet exclusivement quantitative n’est pas satisfaisante. D’un point de vue qualitatif, il faut se poser la question de la formation et de l’attractivité du métier.

En période de confinement, la continuité pédagogique n’est pas simple à mettre en place, les stages sont suspendus, l’équipe doit déployer beaucoup d’énergie pour motiver les groupes, et le fonctionnement de la vie associative se trouve également impacté par une démotivation des bénévoles.

Le plan de recrutement doit également être adapté à la situation sanitaire par des portes ouvertes virtuelles et une communication optimale pour mettre en valeur le réseau.

Pour surmonter la crise, la MFR poursuit sa démarche en vue de l’obtention d’un agrément qualité, afin de réaliser des formations auprès d’adultes, ainsi qu’une certification.

La crise sanitaire a entraîné un déficit des recettes de la MFR, lié entre autres à la baisse des inscriptions, l’annulation des hébergements de groupes hors période scolaire et la perte des avances de voyages déprogrammés.

Malgré l’incitation gouvernementale sur l’alternance et l’apprentissage, les MFR n’ont bénéficié d’aucune augmentation de leur dotation. Or, elles ont subi la crise de plein fouet avec des pertes financières importantes. Je suis intervenue le samedi 28 novembre au Sénat dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Finances 2021 pour les crédits de la mission « Enseignement scolaire ». Les sénateurs ont adopté des amendements tendant notamment à augmenter de 6 millions d’euros les crédits dédiés à l’enseignement technique agricole, afin de soutenir les maisons familiales rurales.

Les régions ont su agir pour revaloriser l’apprentissage. Le gouvernement doit assumer la reprise de cette compétence et être réactif pour maintenir cette filière d’excellence sur une bonne voie.

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