Samedi 16 novembre, un pôle santé et la rénovation des rues qui le desservent étaient inaugurés aux Épesses.

L‘offre de soins est un souci récurrent en Vendée, et partout en France d’une manière générale, comme le sont l’offre de commerces, le maintien de classes et d’écoles.

Un centre médical ajoute à l’attractivité du territoire et répond concrètement aux soucis prégnants de l’offre de soins. Je salue l’initiative menée dans la commune en concertation avec les professionnels, c’est une des clés de la réussite d’un pôle santé. Si le projet est mené en solitaire par une collectivité, il arrive souvent que la coquille se retrouve bien vide car il manque la dynamique locale impulsée par des professionnels implantés sur la commune ou l’agglomération.

Cependant, chaque solution ne peut pas être appliquée telle quelle dans tous les territoires car, en réalité, ce sont des projets de territoire.

Le centre médical répond à une attente des professionnesl. La majorité des praticiens souhaite évoluer au sein d’une équipe pluri-disciplinaire, partager les responsabilités et offrir aux patients un parcours. Seul 3 % des jeunes désirent exercer de manière isolée.

Les Épesses n’est pas vraiment concerné par le manque de professionnels. Un médecin généraliste viendra même compléter l’offre dès janvier 2020. Cependant, le nombre de médecins ne constitue pas la réponse puisqu’il convient de parler en temps médical. 

La loi Santé, votée cette année, doit permettre d’augmenter encore le nombre de médecins. Il est cependant essentiel de redonner à la médecine générale des lettres de noblesse face à la chirurgie et le prestige dont elle bénéficie auprès des étudiants. Je suis convaincue de l’intérêt de favoriser les stages d’étude en cabinet médical, dans les pôles santé, pour amener les futurs médecins vers la médecine de ville.

Le 16 mai, j’ai organisé à la maison des communes de la Vendée une conférence avec ma collègue, sénatrice de la Mayenne, Élisabeth Doineau, déléguée nationale à l’accès aux soins. De nombreuses réflexions très intéressantes ont été formulées par des élus et des professionnels de santé. La présidente de l’AMPCV (association des maires et présidents de communautés de Vendée) Anne-Marie Coulon rappelait la concertation menée en Vendée et les pistes évoquées : la limitation de la durée des remplacements des jeunes médecins, pratiquer le déconventionnement sur les zones sur-dotées, inclure des stages en territoire sous-doté dans le cursus des études de médecine. Par ailleurs, le projet, mené par le département, d’un centre de santé départemental multi-sites avec des médecins salariés, qui seront installés dans des maisons médicales existantes, devrait se concrétiser dans les prochains mois.

La télémédecine, les assistants médicaux et les infirmières en pratique avancée sont également des réflexions à mener car cela constitue une alternative intéressante sur certains territoires isolés ou sous-dotés.

Aux Épesses, le centre de santé est installé en lieu et place d’une blanchisserie. Ce bâtiment présente l’intérêt d’une surface au plancher importante, 350 m2. Cela permet la réunion de plusieurs professionnels sur un même niveau. En parallèle, la rénovation des rues qui desservent le pôle santé est un attrait supplémentaire : liaisons douces, places de parking. L’accès et le stationnement sont d’autant plus importants pour un patient qui nécessite de consulter un médecin !

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