Vendredi 26 novembre, je suis retournée à la MFR Saint-Gilles afin de rencontrer la nouvelle directrice de l’établissement, madame Christelle Retoux, et connaître l’impact de la réforme de l’apprentissage.

Contrairement à la rentrée 2020, il n’y a pas eu de souci de recrutement cette année. L’effectif, en hausse de 25 %, apparait satisfaisant. La MFR accueille 68 collégiens (50 en 3ème, 18 en 4ème), qui dépendent du ministère de l’agriculture, et 310 personnes en formation professionnelle (260 apprentis du CAP au BTS, 50 contrats de professionnalisation), qui dépendent du ministère de l’éducation.

En plus de transférer la compétence de la Région vers l’État, ce qui était bien regrettable en Pays de la Loire, la réforme de l’apprentissage a modifié la prise en charge des formations, voire fragilisé la pérennité de certaines formations. Après une période de transition délicate, la situation redevient à peu près normale. Des difficultés persistent cependant avec les OPCO (Opérateurs de Compétences), à savoir que le niveau de prise en charge pour une même formation diffère en fonction des conventions collectives. Au-delà de la flexibilité administrative que cela nécessite, cette spécificité peut également amener à une sélection, pour ne pas dire discrimination, des candidats à une formation. Ainsi, un organisme de formation, comme la MFR, pourrait préférer un candidat par rapport à sa convention collective plus que pour sa motivation. Cette éventualité pose problème dès lors qu’il peut être question de réinsertion professionnelle.

La directrice m’informe que la Région Pays de la Loire va se positionner pour prendre en charge, sous certaines conditions (ex. licenciement économique), la continuité des contrats d’apprentissage rompus. Des axes d’accompagnement pourraient également être envisagé dans certains métiers en tension dans notre région : Composite, Cableur-raccordeur optique…

En termes d’inclusion, la MFR accueille des MNA (Mineurs Non Accompagnés) depuis 2016, 8 fréquentent l’établissement 8 actuellement. Par ailleurs, un jeune autiste est accueilli en 3ème cette année et bénéficie d’une AVS (22 heures). Malgré les résultats encourageants, les solutions manquent pour le prolongement du cursus de ce dernier élève. Comme le rappelle la directrice, « tout ne relève pas de l’école inclusive. Il doit y avoir d’autres centres d’accueil pour certains élèves ». Membre de la commission Culture-Éducation-Communication du Sénat, je suis particulièrement sensible à ce dernier sujet et ai interpellé le gouvernement pour trouver une issue à ces problèmes d’inclusion.

La MFR pourrait être entravée, à terme, dans un potentiel développement foncier du fait de la construction d’un éco-quartier de 30 hectares en contiguïté. La directrice et le directeur adjoint Nicolas Ridel sont en lien avec la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour envisager ce dossier favorablement.

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