J’ai été reçue le vendredi 9 novembre à la mairie d’Avrillé par madame le maire Françoise Fontenaille, accompagnée de son 1eradjoint Jean-Michel Thune (en charge des bâtiments, affaires scolaires, personnel).

Madame le Maire est d’abord revenue sur son élection, qu’elle qualifie d’étonnante. Elle me précise qu’elle s’est intéressée aux affaires de la commune en arrivant à la retraite. En réaction aux mécontentements multiples d’un voisin, elle a jugé que la meilleure manière de faire cesser des dysfonctionnements, comme l’endettement de la commune (2M€ EHPAD, 1M€ salle polyvalente), était de s’impliquer dans la vie de sa commune, et donc de se présenter sur une liste aux municipales. Avec 58 % des suffrages au premier tour, elle ne cache pas l’effet traumatique que cela lui a procuré mais, pour reprendre ses termes, « un citoyen engagé, attentif, capable de passer du temps peut y arriver ». Pour Jean-Michel Thune, « une mairie est une entreprise ». Cette expérience n’est certainement pas anecdotique, contester est une chose et s’engager est une autre.

Un projet d’éco-quartier, sur un terrain de 3,8 hectares acquis par la commune, est à l’étude derrière le parc de la mairie, où trône le menhir du Camp de César (mégalithe de 7 mètres, le plus grand de Vendée). Si l’aval des ABF n’est plus une contrainte depuis la loi ELAN, ce que je regrette, la « dent creuse » devra tout de même subir un carottage du fait des nombreux vestiges enfouis dans le sous-sol avrillais, datant du néolithique.

La mairie prévoit une extension de la maison médicale afin de pouvoir y accueillir un orthophoniste et un dentiste. La commune a racheté l’ancienne école des garçons à cet effet. Par ailleurs, cette acquisition permet de concevoir un nouvel accès à la maison médicale en respectant les normes d’accessibilité qui lui font défaut actuellement. Une offre d’habitat est couplée ce projet.

En raison d’un chiffre d’affaires insuffisant (800 € par an), la municipalité a cessé l’exploitation de gîtes communaux et propose dorénavant du locatif meublé en logement d’urgence. Cette offre répond à une vraie demande sur le territoire, à destination des jeunes pour l’emploi ou de couples séparés. Un bail de 6 mois est mis en place, réévalué et reconductible un an.

Une réflexion est en cours pour la mutualisation de la cuisine centrale (EHPAD, écoles). Confrontée à certaines réticences, la municipalité s’appuie sur une approche analytique de la comptabilité pour obtenir l’aval de la trésorerie. La mairie est bien une entreprise !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies destinés à améliorer la performance de ce site et à vous proposer des services et contenus personnalisés.

X