Monsieur le Maire Michel Tapon m’a reçue dans la mairie de Sérigné le vendredi 3 mai, accompagné des adjoints Yves-Marie Menard et Jacqueline Clochard.

Du fait de la démographie fluctuante autour de 1 000 habitants, la commune pourrait avoir la particularité de revenir à un scrutin majoritaire plurinominal pour les élections municipales de 2020.

L’absence de réserve foncière au début du mandat a retardé la création de lotissements qui auraient permis à des jeunes de s’installer.

Monsieur le Maire relate la problématique autour du projet d’une résidence séniors comprenant 70 logements, 1 centre médical, 1 centre de remise en forme, 1 bureau administratif et 1 restaurant ouvert sur l’extérieur. Le projet a été attaqué, sitôt le permis de construire signé en 2013, par un couple possédant une résidence secondaire à Sérigné. Après avoir épuisé les recours (toujours défavorables au plaignant), la résidence peut enfin s’envisager en 2019 mais les investisseurs (privés) ont opté pour un autre projet. Alors que le territoire manquait de structures semblables en 2012, l’offre actuelle relativise désormais la pertinence du projet de Sérigné. Cette procédure regrettable interroge monsieur le Maire sur la légitimité qu’ont les résidents secondaires à interférer dans le développement d’une commune, et d’entamer les finances avec les frais de justice (supérieur à 15 K€ dans le cas présent).

Cette situation fait écho au souci principal de monsieur le Maire qu’est la santé. Les sérignolais sont contraints de quitter le département (Niort ou La Rochelle) pour obtenir un rendez-vous rapide avec un spécialiste. L’existence de la résidence séniors aurait répondu partiellement à cette carence. C’est parce que de nombreuses communes de Vendée sont confrontées à une carence d’offre médicale que j’ai invité ma collègue Elisabeth Doineau pour animer une conférence, le 16 mai à la Roche-sur-Yon, « la loi Santé répond-elle aux enjeux des territoires ? »

Monsieur le Maire ne cache pas les difficultés engendrées par la communauté de communes à 49 communes et dont la principale agglomération représente 40 % de la population. Par ailleurs, il se dit inquiet par les propos du premier ministre relatifs à une deuxième vague de décentralisation,  à savoir une possible nouvelle réforme territoriale en vue de corriger les défauts de la loi NOTRe.

Le transfert de la compétence assainissement est un sujet intercommunal sensible. Monsieur le Maire serait favorable à un report.

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