Lundi 10 décembre, j’ai visité les locaux d’Équip’Santé Biron à la Roche-sur-Yon.

Afin de porter les problématiques au Sénat, en tant que membre de la délégation aux entreprises, je vais régulièrement à la rencontre des entrepreneurs de la Vendée.

Équip’Santé Biron, c’est l’histoire d’une famille, l’évolution de savoirs et compétences vers des métiers porteurs. Ainsi, la cordonnerie, installée en 1919 à la Roche-sur-Yon, va s’orienter vers l’orthopédie et progressivement la maitrise des prothèses amènera la société Biron à équiper d’autres parties du corps, à fournir des « produits et services propres à compenser le handicap ou donner de l’autonomie à ses patients ». Aujourd’hui, Équip’Santé Biron regroupe 4 métiers, à destination des particuliers et des professionnels : l’équipement médical, l’orthopédie-orthèse (contention, immobilisation), la podo-orthèse (chaussures et semelles) et l’ortho-protèse (prothèse, orthèse, corset…). L’entreprise compte 120 salariés (dont 86 sur le site de la Roche-sur-Yon), répartis sur 6 agences (La Roche-sur-Yon, Les Sables d’Olonne, Rezé, Saint-Nazaire, La Rochelle, Luçon).

La visite de l’entreprise permet de mesurer la particularité et la haute technicité du métier. Sans pour autant les opposer, Équip’Santé Biron compose en permanence entre les appareils de série et le sur-mesure, entre l’industrie et l’artisanat. Le bois côtoie le carbone, le mètre-ruban et la conception 3D ; la bio-technologie permet à une personne amputée de contrôler un membre artificiel (main, jambe…).

Comme d’autres entreprises de Vendée, Patrick Biron peine à recruter et constate le déficit de compétences, le besoin de formations adaptées à des métiers qui recrutent. Dans mon rapport d’information « Droit du travail : ce dont les entreprises ont besoin », je rappelais l’importance de l’apprentissage pour lutter contre le chômage des jeunes et apporter une réponse aux besoins dans les métiers techniques en tension.

L’activité d’Équip’Santé est fortement associée aux hôpitaux et à la Sécurité Sociale. Patrick Biron m’alerte à ce sujet sur les dérives possibles pour la fourniture des groupements hospitaliers territoriaux (GHT). Contraints à des économies et aux règles des marchés publics, les GHT peuvent être amenés à rédiger des appels d’offres annuels pour la fourniture de matériel à partir d’estimations de besoins sur du matériel de série. Si l’ambition budgétaire est louable, le bilan serait discutable tant en termes de concurrence que de résultats, les petits fabricants pourraient être écartés et les patients mal chaussés. Des ajustements pourraient s’avérer utiles.

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