Les députés vendéens, tous membres de la majorité, ont souhaité réagir au mouvement des Gilets jaunes qui, selon eux,« exprime un mécontentement que nous entendons. » Philippe Latombe (1ère circonscription), Patricia Gallerneau (2e), Stéphane Buchou (3e) ainsi que Martine Martine Leguille-Balloy et Pierre Henriet, estiment que la politique du gouvernement est« cohérente, attentive à l’urgence climatique, conforme au programme annoncé et sur lequel nous avons été élus. » Ils rappellent des mesures prises pour venir en aide aux foyers les plus modestes : l’augmentation et l’extension du chèque énergie, la hausse du barème des indemnités kilométriques, et celle de la prime à la conversion. « D’autres partis politiques avaient les mêmes engagements. »

Les cinq députés vendéens préfèrent « taxer la pollution plutôt que le travail. Chaque salarié du privé a pu voir son salaire augmenter avec la suppression des cotisations salariales. Cette mesure correspond à un gain de pouvoir d’achat pour un salarié au Smic de 264 € par an.À cela s’ajoute le début de la suppression de la taxe d’habitation. Sur 292 000 foyers fiscaux en Vendée, 245 000 paient la taxe d’habitation et 203 000 sont concernés par une diminution de cette taxe. »

« entendre n’est pas écouter »

Annick Billon, sénatrice et conseillère municipale du Château-d’Olonne, ne partage pas cette analyse. « Entendre n’est pas écouter. » Elle considère « qu’augmenter les taxes d’un côté et réduire les contributions de l’autre n’apportent aucune lisibilité dans la politique du gouvernement. La situation crée une défiance qui favorise les extrêmes. »

Pour Annick Billon, « la vraie transition écologique est dans l’économie, il faut se donner les moyens de réfléchir la mobilité autrement et plus économe. Donner aux Français les moyens de rouler plus propre, mais également de produire plus propre et de se chauffer plus propre. Il ne faut pas mentir aux Français : les augmentations servent principalement à alimenter le budget général de l’État ».