Ouest France
La sénatrice Annick Billon déplore la décision de la Cour suprême américaine de révoquer la jurisprudence Roe vs Wade de 1973 qui consacrait, au niveau fédéral, le droit à l’avortement pour les femmes américaines dans tous les États du pays.
« Cette remise en cause d’un droit acquis par les femmes américaines, il y a près de cinquante ans, témoigne de la montée en puissance des courants conservateurs antidémocratiques aux États-Unis, comme ailleurs dans le monde. »
En France, l’accès à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) ne semble pas menacé. Hier, le Parlement a voté la loi visant à renforcer le droit à l’avortement en mars dernier, mais « l’actualité internationale, aux USA comme en Pologne, plaide en faveur d’une révision constitutionnelle ».
Toutefois, la sénatrice ne souhaite pas légiférer sous le coup de l’émotion et demande une réflexion sur l’inscription du droit des femmes à disposer de leur corps, dans la Charte des droits fondamentaux européens, « à l’instar de l’interdiction de la peine de mort. Le droit à l’avortement doit être garanti à l’échelle de l’Europe pour protéger toutes les femmes ».