Annick Billon
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La mobilisation

« J’ai voté la loi Blanquer sur l’école de la confiance. Aujourd’hui, je suis venue vérifier sur le terrain si sa réalité est en conformité avec ce que j’ai voté », a déclaré en substance la sénatrice de la Vendée, Annick Billon. Alertée par l’annonce de la fermeture d’une classe à l’école Paul-Emile-Victor (lire Ouest-France19 juin), elle avait rassemblé vendredi soir, élus locaux, parents et enseignants. Pour elle, c’est clair, « la situation actuelle nécessite le maintien des quatre classes ».

Dans le nouveau bâtiment scolaire, inauguré il y a quelques mois, les échanges entre élus et l’assemblée ont été cordiaux, mais sans détours. « Si la fermeture de classe est confirmée à la rentrée, nous allons perdre en qualité d’enseignement », regrette le maire Jean-François Pérocheau. Un constat que la directrice, Laëtitia Rabaud-Leblanc, n’a pas manqué d’étayer : « Nous aurons trois classes avec des effectifs surchargés. Avoir trois classes avec les 83 élèves prévus va conduire à des conditions extrêmes d’enseignement, en sachant aussi qu’il y a toujours des arrivées durant l’année scolaire », s’est-elle inquiétée. 

Des propos que l’élue UDI au Sénat semble s’approprier en admettant qu’« on rend notre école défaillante. Elle produit des inégalités », avant d’ajouter « cela ne sert à rien de fermer une classe si on doit la rouvrir l’année suivante ! »

Les enseignants présents n’ont pas manqué de s’interroger sur le futur de l’accompagnement personnalisé des enfants en difficultés scolaires, « il va devenir quasi impossible », mais aussi de l’accueil des enfants souffrant d’un handicap. Laëtitia Rabaud-Leblanc fait remarquer que « le taux d’encadrement légal pour le périscolaire ne sera même pas respecté, ni l’objectif promis par le gouvernement deplafonner les classes de grande section, CP et CE1 à 24 élèves. »

Patrice Pageaud, président de la communauté de communes du pays des Achards, a proposé d’avoir une vision de la carte scolaire à l’échelon communautaire : les écoles communales en baisse d’effectifs pourraient ainsi accueillir les enfants des écoles surchargées. Une idée repoussée catégoriquement par les parents présents.

Dans l’immédiat, la décision de fermeture semble bien accrochée du côté de l’Académie. Selon le maire, pour la remettre en cause, « il faudrait une augmentation conséquente des inscriptions avant la rentrée ».

Ouest France

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