Adoption de la réforme des retraites : « Une évolution impopulaire mais nécessaire »
Bien que déplorant le recours à l’article 49.3 à l’Assemblée nationale, la sénatrice Annick Billon se félicite de l’adoption du texte relatif à la réforme des retraites « impopulaire mais nécessaire, comme le furent les précédentes évolutions de notre système des retraites. Les efforts demandés permettront de sauver le système par répartition et l’amener à l’équilibre à l’horizon 2030. En menant le débat démocratique à son terme, le Sénat a pris ses responsabilités et s’est attaché à améliorer le texte, notamment pour plus d’égalité envers les femmes. C’est pourquoi j’ai voté en faveur de la réforme des retraites ». Faisant siens les propos de son collègue Olivier Henno, orateur pour le groupe Union Centriste dans la discussion générale, Annick Billon affirme que le « texte évite à notre pays de s’endetter pour payer ses retraites ».
Plusieurs amendements de la sénatrice ont été maintenus dans la rédaction finale de la réforme des retraites :
- L’attribution de la majoration de durée d’assurance au titre de l'éducation des enfants en cas de décès de l’enfant avant la fin de la quatrième année suivant sa naissance ou son adoption ;
- La privation de l'attribution des majorations de durée d'assurance et de pension pour enfants des parents condamnés pour violences et maltraitance à l’encontre de son enfant ;
- La suppression des dispositions empêchant la prise en compte des enfants décédés sans avoir été élevés pendant au moins neuf ans pour l'attribution aux parents fonctionnaires de la majoration de pension pour enfants ;
- La prise en compte les indemnités journalières de congé maternité versées avant 2012 dans le salaire de référence pour le calcul de la pension ;
- La proposition d’un entretien individuel aux assurés de plus de 45 ans ayant une durée d'assurance cotisée inférieure à dix années.
Avec le groupe Union Centriste, elle appelle l’exécutif à l’ouverture d’une conférence sociale après le vote de ce texte, « les sujets sociaux sur la table sont importants et nombreux. La société française a besoin d’apaisement et cela passe certainement par un paritarisme et un dialogue social refondés et rénovés ».
Ce mercredi 15 mars, veille du vote, la permanence de la sénatrice a subi des dégradations matérielles. « Je vote en conscience et assume mes responsabilités. Je n’ai pas cédé aux pressions, les dégradations à ma permanence n’honorent pas la discussion à laquelle j’ai toujours été ouverte. Une plainte a été déposée ».