Agir pour éviter une nouvelle crise de l'apprentissage
La sénatrice de Vendée, membre du groupe Union Centriste, Annick Billon a interpellé la ministre du travail Muriel Pénicaud ce mercredi 13 mai lors la séance des questions au gouvernement du Sénat. « L’apprentissage est en danger. Faute d’actions fortes en sa faveur, de nombreux métiers manqueront de main d’œuvre qualifiée dans les prochaines années ».
En raison du confinement, les centres de formation des apprentis déplorent une baisse des inscriptions autour de 30 %. Par ailleurs, des entreprises, incertaines pour leur avenir, renoncent à former des apprentis. Avec la baisse du nombre d'apprentis, des centres de formation vont être confrontés à des problèmes de financement, contraints à fermer des classes, des spécialités et des niveaux d'étude, à réduire le nombre de formateurs. À terme, cela se traduira par un déficit de compétences pour des métiers déjà en tension. « J’ai porté au Sénat ce constat établi par de nombreux interlocuteurs professionnels de Vendée [CFA, MFR, chambre consulaire, CAPEB…], ainsi que des suggestions pour éviter une nouvelle crise de l’apprentissage ». Avec l’incitation financière, l’assouplissement du statut de scolaire alternant (permettre à un apprenti d’intégrer une formation sans entreprise) fait partie des pistes privilégiées.
La ministre a répondu que des discussions étaient en cours avec les acteurs de l’apprentissage et que les propositions seraient examinées. « Nous n’avons plus le temps d’attendre », objecte la sénatrice, « Les Régions ont su agir pour revaloriser l’apprentissage. Le gouvernement doit assumer la reprise de cette compétence et être réactif pour maintenir cette filière d’excellence sur une bonne voie ».