Femmes et médias audiovisuels : il suffira d’une crise…
En concertation avec les principaux acteurs professionnels, associatifs ou institutionnels du secteur, la délégation a entamé sa réflexion fin janvier 2020, en amont de l’examen du projet de réforme de l’audiovisuel annoncé par le gouvernement.
Mais la crise sanitaire a bouleversé le calendrier d’examen de cette réforme. Elle a également révélé combien les progrès constatés récemment en termes de représentation des femmes dans les médias audiovisuels pouvaient être fragiles et réversibles. Les femmes sont devenues moins visibles et moins audibles dans les premières semaines du confinement, sur certaines antennes.
Ce constat fait écho à cette phrase de Simone de Beauvoir à laquelle le titre du rapport fait allusion : "N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant".
La délégation plaide donc pour que les médias redoublent de vigilance afin que la parole des femmes intervenant en tant qu’expertes notamment ne soit pas marginalisée.
Dans cet esprit, elle formule huit recommandations et six points de vigilance pour conforter la présence, la visibilité et la parole des femmes dans les médias audiovisuels, selon quatre grands axes :
- préciser et rendre plus exigeants les critères d’évaluation de la place qu’y occupent les femmes ;
- changer les mentalités pour parvenir à une plus juste représentation des femmes dans les médias ;
- fixer des objectifs permettant d’atteindre une proportion satisfaisante de femmes ;
- intégrer à ces évolutions les nouveaux médias numériques.
Pour aller plus loin :