Annick Billon
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La délégation aux droits des femmes du Sénat, présidée par Annick Billon (UC, Vendée), a adopté à l’unanimité un rapport d’information sur les violences faites aux femmes handicapées, dont les co-rapporteurs sont Roland Courteau (SOCR, Aude), Chantal Deseyne (LR, Eure-et-Loir), Françoise Laborde (RDSE,Haute-Garonne) et Dominique Vérien (UC, Yonne).
La délégation a en effet été alertée par des témoignages concordants laissant présumer une exposition particulièrement marquée des femmes en situation de handicap aux violences, aussi bien dans le cercle familial que dans les institutions spécialisées.
Malgré l’absence de statistiques précises sur un sujet encore tabou, cette intuition est confirmée depuis plusieurs années par les travaux de diverses institutions internationales.
Plus perturbant encore, violences faites aux femmes et handicap sont liés : « Si le handicap accroît le risque de violence, les violences accroissent également le handicap », selon le message de la présidente de l’Association francophone de femmes autistes. De plus, d’après la vice-présidente de l’association France Handicap, « Les femmes handicapées restent invisibles et oubliées des politiques publiques ».
La délégation souhaite donc que les politiques publiques de lutte contre les violences, dans notre pays, intègrent ce risque.
Comment mieux protéger les femmes handicapées contre les violences et leur offrir un accueil et une prise en charge adaptés ? Comment, face aux nombreuses
discriminations qui compliquent leurs parcours professionnels, renforcer leur autonomie, gage de protection contre les violences ?
Telles sont les questions abordées par ce rapport, assorti de quatorze recommandations axées sur :
- une meilleure connaissance du phénomène par des études et des statistiques régulièrement actualisées ;
- l’intensification de la formation et de la sensibilisation de tous les acteurs, professionnels et bénévoles ;
- le renforcement de l’autonomie professionnelle et financière des femmes en situation de handicap ;
- et la nécessité d’efforts concrets en termes d’accès aux soins, notamment gynécologiques, et d’accessibilité de la chaîne judiciaire ainsi que des lieux d’hébergement d’urgence.
Face à ce fléau, longtemps dissimulé par le terme rassurant de « maltraitance », la délégation appelle à un changement de regard sur les violences faites aux femmes handicapées, pour intégrer systématiquement la dimension de l’égalité femmes-hommes dans toutes les politiques du handicap et, inversement, pour prendre en compte la dimension du handicap dans toutes les politiques de lutte contre les violences faites aux femmes.
« Le Grenelle contre les violences conjugales, dont le processus a commencé le 3 septembre 2019, doit impérativement conduire à des mesures ambitieuses dans ce domaine, pour que les femmes en situation de handicap ne soient pas les oubliées des progrès

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