La sénatrice Annick Billon salue les annonces du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu pour venir en aide aux pêcheurs empêchés d’exercer leur activité dans le golfe de Gascogne. Cependant, « tous les acteurs du monde de la pêche ne sont pas concernés par ces aides qui ne constituent qu’une réponse partielle et ponctuelle aux problèmes d’une filière qui souffre déjà d’autres atteintes à sa pérennité. Le ministre écope mais la barque continue de prendre l’eau ».

Selon la sénatrice, « les conséquences à court terme de l’arrêt spatio-temporel ne sont que la face visible des crises à venir sans la définition d’une stratégie sur le long terme. » La profession déplore déjà le désengagement des banques qui ne fera que s’intensifier sans la garantie d’une filière viable.

Elle rappelle que le secrétaire d’État à la Mer Hervé Berville s’était déplacé aux Sables d’Olonne le 30 mars 2023 pour rencontrer le monde de la Pêche et évoquer les sujets préoccupants du moment : l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées d’ici à 2030, la fermeture des zones de pêche dans le golfe de Gascogne, les quotas restrictifs, l’augmentation du prix du carburant, les licences non renouvelées en raison du Brexit… La sénatrice convient que « le dialogue avait pu calmer les ardeurs mais les paroles ne suffisent plus. Les pêcheurs attendent des actes, une stratégie sur le long terme. Il n’y a pas de souveraineté économique et alimentaire sans la pêche. Notre flotte n’en peut plus de boire la tasse ».