L’IVG dans la Constitution : L’inscrire aujourd’hui pour le garantir demain
Ce mercredi 28 février, la sénatrice Annick Billon a réitéré son vote en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Elle déclare que « le droit à l’IVG est un droit fondamental pour les femmes, il doit pouvoir le rester demain. Même s’il ne semble pas menacé en France, aucune idéologie politique ne devrait pouvoir le remettre en cause dans les décennies à venir ».
Elle ajoute qu’« en parallèle de la question de la constitutionnalisation votée ce soir, nous devons travailler à garantir un accès identique à toutes les femmes sur l’ensemble du territoire. 18 % d’entre elles réalisent leur IVG hors de leur département de résidence. En milieu rural, où vivent 11 millions de femmes, l’accès aux centres de santé et médecins spécialistes est particulièrement compliqué ».
Enfin, elle précise que « la parole de la France, pays des Droits de l’Homme, est très écoutée sur la scène internationale : inscrire l’IVG dans la Constitution est un signal fort envoyé aux autres démocraties. N’oublions pas que toutes les femmes ne sont pas sur un pied d’égalité. Dans le monde, une femme meurt toutes les neuf minutes des suites d’un avortement illégal ».
Le projet de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse a été adopté en séance par le Sénat avec 267 votes pour et 50 votes contre . Le Parlement devrait être réuni la semaine prochaine en Congrès à Versailles pour inscrire définitivement l'IVG dans la Constitution.