Menace sur le site Michelin de La Roche Sur Yon : Annick Billon réagit
La sénatrice Annick Billon (UC-Vendée) s’inquiète des récentes informations publiées dans la presse révélant une menace qui planerait sur quatre sites Michelin identifiés comme pas suffisamment compétitifs, dont celui de La Roche Sur Yon.
Selon le numéro deux mondial du pneu, la compétitivité de quatre de ses sites (La Roche Sur Yon, Avallon, Cholet et Clermont-Cataroux) serait fortement mise à mal et la pression concurrentielle « ne permettrait pas d’envisager le maintien, à terme, d’un tissu industriel aussi dense en Europe de l’Ouest ».
Pour la sénatrice, qui avait visité le site de La Roche Sur Yon en février 2018 « Il s’agit d’un discours étonnant dans la mesure où, confrontée à l’époque aux mêmes problématiques, la direction s’était voulue rassurante, faisant notamment la promotion des engagements pris dans le cadre du programme skipper ». Ce plan pluri-annuel, initié en 2016, avait ainsi pour ambition de rendre l’usine plus compétitive et réactive, par la modernisation des outils, la création d’une centaine d’emplois et l’acceptation d’une plus grande flexibilité des horaires de travail.
Même si aucun projet de fermeture n’est aujourd’hui annoncé, ce diagnostic inquiétant, alarme la sénatrice qui rappelle que : « En Vendée, l’entreprise Michelin est un véritable vecteur de vitalité et de dynamise du territoire. Une éventuelle fermeture serait un drame pour le personnel engagé depuis de nombreuses années dans la promotion d’un savoir-faire français ».
L’heure est désormais au dialogue social entre les syndicats et la direction. La sénatrice de la Vendée souhaite désormais que « des moyens soient trouvés pour atteindre les objectifs de progrès et de compétitivité nécessaires au bon développement de la firme, avec la garantie du maintien des emplois ». Elle réaffirme à ce titre tout son soutien aux salariés : « Je m’associe aux craintes du personnel, pour qui le manque de visibilité représente une attente insupportable ».