Retrait de la vice-présidente de la Ciivise : La sénatrice Annick Billon appelle à préserver les fondations de la Commission
L’actuelle vice-présidente de la Ciivise, la pédiatre légiste et experte judiciaire Caroline Rey-Salmon, est visée par une plainte déposée par une ancienne patiente pour violences gynécologiques et agressions sexuelles. Les faits auraient eu lieu à l’occasion d’un examen prodigué sur la patiente, victime d’inceste, dans le cadre d’une expertise judiciaire.
Tout en insistant sur l’importance du respect de la présomption d’innocence, la sénatrice Annick Billon approuve l’annonce faite par Mme Rey-Salmon de se mettre en retrait de ses fonctions. Elle estime que « la Ciivise ne peut pas sereinement et légitimement poursuivre sa mission tout en élargissant son champ d’intervention à la pédocriminalité en ligne et à la prostitution des mineurs, alors que sa vice-présidente fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle ».
En novembre dernier, la sénatrice Annick Billon avait interpellé le gouvernement au sujet du devenir de la Commission : « la Ciivise est devenue un espace reconstructeur, qui accompagne les victimes. En trois ans, la commission a fait des propositions fortes avec pour seule boussole la volonté de protéger enfin les mineurs et de condamner les agresseurs. »
Elle ajoute aujourd’hui que « le travail du juge Édouard Durand a permis de lever le voile sur la souffrance de millions de françaises et de français ayant été, ou étant, victimes d’inceste. Il a su construire un refuge bâti sur l’écoute et la confiance. Il est indispensable de pouvoir préserver ces fondations. »