Sécheresse en Vendée : Reconnaître l'état de catastrophe naturelle s'impose
La sénatrice Annick Billon a interpellé par courrier les ministres de l’intérieur, de l’économie et de la transition écologique sur l’urgence de reconnaître l’état de catastrophe naturelle en Vendée. Une commission interministérielle, pilotée par le ministère de l’intérieur, se réunit le mardi 18 septembre pour se prononcer sur le caractère naturel du phénomène et son intensité anormale.
Depuis l’an dernier, environ 500 propriétaires se sont manifestés auprès des maires de 54 communes de Vendée afin d’engager la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. En 2017, l’État a émis un avis défavorable pour les demandes relatives à l’année 2016. Les demandes relatives à l’année 2017 sont étudiées le mardi 18 septembre.
« Au fil des jours, la liste des victimes ne cesse de s’étoffer, les structures des propriétés bâties de se fragiliser, le désarroi des particuliers de s’entendre. Associée à six séismes depuis 2016, la sécheresse déstabilise le sol. Preuves visuelles et constats d’experts à l’appui, il n’est plus possible d’ignorer la réalité d’une situation exceptionnelle ».
En lien avec l’AMPCV 85 (Association des Maires et Présidents de Communautés de Vendée) et l’ASSPB 85 (Association des Sinistrés de la Sécheresse des Propriétés Bâties de la Vendée), la sénatrice œuvre pour faire aboutir ce dossier. « Il est important que les énergies se rassemblent pour étayer l’argumentation, réunir les éléments factuels afin d’obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Il devient urgent de réparer les dégâts matériels majeurs que subissent les bâtiments, d’accéder à la demande légitime de propriétaires désœuvrés ».
Après avoir assisté à la réunion publique, le 10 mars 2018, tenue l’ASSPB 85 à Luçon, la sénatrice a adressé une question écrite, en date du 12 mars, au ministre de l’intérieur, demeurée sans réponse jusqu’à ce jour. « Le sujet de la sécheresse revient souvent lorsque je vais à la rencontre des élus dans les communes, je reçois également des sinistrés à ma permanence. L’ampleur du phénomène ne permet pas d’insinuer une quelconque fragilité des constructions, la sécheresse et les récents séismes ont un impact certain sur des terres argileuses. L’intensité anormale de ces phénomènes naturels nécessite la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ».