Annick Billon
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Un petit saut dans l'histoire pour nous souvenir de la fameuse Journée des Dupes, au cours de la laquelle Marie de Médicis crut avoir convaincu le Roi de se séparer de Richelieu, alors qu'in fine ce fut elle qui fut évincée. Oui mais nous l'avons vécue inversée puisqu'après de nombreuses promesses, de faux espoirs entretenus, Marie... pardon Ségolène eut à son avantage le fin mot de l'histoire et enterra sine die le projet de l' A 831. Je n'épiloguerai pas sur les conséquences économiques de cette décision que tous les acteurs responsables vendéens connaissent bien.

Nous sommes à la veille de décisions importantes portées par deux textes qui ont fait l'objet de débats, et pour lesquels le Sénat avait adopté de nombreux amendements dans un esprit constructif et avec le souci de faire voter des textes dont le contenu serait en adéquation avec les attentes des Français.

Pour la Loi NOTRe, le gouvernement revient à présenter en dernière lecture à l'Assemblée Nationale pratiquement la même mouture que celle d'origine et fait fi, pour une Loi concernant les collectivités territoriales, des avis des représentants de ces collectivités. Bel exemple de démocratie.

La Loi Macron, en raison de la fronde de ses propres députés, a conduit Manuel Valls à imposer le 49-3.
Cette disposition inscrite dans la Constitution de la Vème République pour mettre un frein à l'instabilité gouvernementale, apanage de la IVème République, a perdu de l'esprit vertueux qui animait ses rédacteurs.
Nous avions pour une fois un ministre qui paraissait prêt à pratiquer une certaine ouverture, à écouter et prendre en compte certaines propositions émanant de tout l'éventail politique. Pour des raisons doctrinaires, Manuel Valls a sifflé la fin de la récréation, craignant sur sa gauche et peut-être parce que l'esprit d'ouverture de son ministre pouvait faire de l'ombre.
En tout état de cause, engager le 49-3, que je ne conteste pas ou alors c'est la Constitution qu'il faut contester, mais sur un texte fourre-tout, en demi-teinte, dépouillé de tous les espoirs qu'il pouvait malgré tout susciter, est apparu pour certains une trahison, pour d'autres un aveu de faiblesse.
J'ajouterais pour ma part qu'il s'agit d'un détournement constitutionnel au profit de manoeuvres purement politiciennes. Par ces deux exemples, nous voyons aussi le combat de nos gouvernants pour, à coup de menton ou à coup de décisions à l'emporte-pièce, marquer leur zone d'influence. 

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