Annick Billon
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Dans quelques jours, les urnes auront parlé et de nouvelles équipes municipales seront investies pour les six prochaines années. Pour la majorité des citoyens, les élections municipales représentent un scrutin majeur. Un maire et son équipe municipale façonnent un environnement. Le bulletin de vote concerne directement un quotidien, un cadre de vie. Voirie, équipements, sécurité, services… Il est question de concret, d’immédiateté, de proximité et, pour reprendre les termes de mon collègue Bruno Retailleau, « le maire est à portée d’engueulades ».

Combien de fois avons-nous lu, ces derniers mois, « un maire sur deux ne se représentera pas ? » Des prévisions alarmistes faisaient peser sur ce scrutin un doute quant à l’administration de certaines communes. La crainte qu’aucune liste ne se présente aux suffrages des citoyens laissait planer une probable administration préfectorale dans plusieurs mairies. À quelques jours du premier tour, il convient d’admettre que la notion de responsabilité des hommes et des femmes qui attachent une importance primordiale à la gestion de nos villes et de nos campagnes a prévalu. Selon Ouest France (édition du 4 mars), aucune liste n’a été déposée dans 106 communes, contre 62 en 2014. Je reconnais que c’est un chiffre en hausse mais il convient cependant de le rapporter aux 35 000 communes de métropole et d’outre-mer, il convient cependant de le rapporter aux nouvelles conditions d’un mandat électif chahuté.

Le pouvoir du maire se heurte à une évolution majeure qui s’est opérée à l’occasion du dernier mandat : la loi NOTRe qui se concrétise entre autres par le transfert croissant de compétences vers les intercommunalités. Trop de citoyens ignorent que le maire n’est plus seul maître à bord de sa commune, que le devenir d’une commune est soumis à l’approbation de la communauté dans de nombreux domaines. La mutualisation souhaitée par cette loi peut présenter des avantages, notamment budgétaires, mais elle enlève des attraits à la fonction.

En tant que représentant des collectivités, le Sénat s’est particulièrement impliqué pour faire évoluer le projet de loi relatif à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique, fortement inspiré par les travaux de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. C’est par un engagement sans faille aux côtés des élus du terrain que nous contribuons à préserver l’intérêt d’une mission au service des autres, au service des territoires, au service de la France.

Aussi, pour conclure mon propos, je voudrais saluer l’ensemble des femmes et des hommes qui s’engagent dans nos communes ; portent des projets structurants et ambitieux ; relèvent des défis où la transition écologique côtoie l’activité économique, l’attractivité touristique ; se présentent à leurs concitoyens avec cœur, énergie, passion. En tant que présidente de la délégation aux droits des femmes, j’adresse un encouragement particulier aux femmes. Vous contribuez à promouvoir l’égalité au-delà de l’obligation de parité. Je souhaite que le nombre de femmes maires soit plus important en 2020. Il ne saurait être question d’ajustement mais de différences qui créent la richesse d’une communauté. Femmes, hommes, jeunes, vieux, natifs ou nouveaux arrivants, valides ou en situation de handicap, la mixité d’un conseil municipal contribue à sa qualité, à la vie de la commune pour l’ensemble des citoyens.

Je voudrais enfin saluer et remercier l’ensemble des élus qui ont fait le choix de ne pas briguer un nouveau mandat. Permettez-moi d’exprimer ma gratitude pour votre engagement et votre contribution au vivre-ensemble.

Le 15 et le 22 mars, votons !

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