Novembre-Décembre 2016
2017 : construisons ensemble notre avenir
Nous assistons à une fin de trimestre, à une fin d'année, particulièrement tourmentées. Tous les schémas sont mis à mal, les sondages et prédictions qui en découlent démentis.
Plus lointain déjà, nul ne voyait le Brexit et ses incidences sur l'Europe. Plus près, il paraissait improbable de voir les Etats-Unis d'Amérique confier leur destinée, à un républicain. Mais c'est le jeu démocratique de l'alternance, qui a donné un personnage comme Trump.
Nous ne mesurons pas encore toutes les incidences pour l'Europe, mais nous les ressentons de manière négative. Dans le domaine diplomatique où ses prises de position semblent laisser les mains libres à la Russie et à la Turquie pour régler les problèmes dramatiques du Moyen-Orient et de l'Est de l'Europe. Dans le domaine des échanges économiques avec un recentrage sur les USA, dans le domaine militaire avec une remise en cause de l'OTAN, enfin dans le domaine de l'environnement où le respect des engagements de la COP21 est mis à mal par les déclarations de relance de l'exploitation des énergies fossiles. Il ne faut pas avoir la mémoire trop courte, ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant se fait élire sur la promesse qu'il restaurerait la grandeur de son pays et avec les conséquences que nous avons subies. Espérons que le poids de la démocratie et des institutions américaines soient suffisants pour faire barrage à toute dérive.
A l'heure où les voix populistes incitent au démantèlement de l'Europe, c'est précisément toutes ces évolutions et changements à venir qui doivent nous inciter à refonder notre Europe, pour faire face aux menaces, pour faire face à la mondialisation dont les excès sont certes préjudiciables et qui est rendue inéluctable par l'émergence des grandes puissances que sont déjà la Chine et les pays asiatiques, demain l'Inde, le continent africain et l'Amérique du Sud qui a un très fort potentiel de développement. Seuls, que pèseront une France, une Belgique, des Pays-Bas, même l'Allemagne dans ce monde qui nous attend dans les décennies à venir.
En France, la primaire de la droite a également démenti les médias et les sondages. Preuve que les électeurs ont suffisamment de maturité, de bon sens, pour exprimer leur ras-le-bol, leur rejet d'une situation politique désastreuse pour le pays, et pour se rassembler derrière un candidat dont le programme sans complaisance leur paraît de nature à nous faire sortir de l'ornière.
Cela étant, pour transformer ce candidat en Président de tous les français, il reste un chemin à parcourir, difficile, semé d'embûches. Toutes les avancées, toutes les réussites aux dernières élections se sont construites dans l'union des forces de la droite et du centre, et il devra en être de même pour préparer les prochaines échéances électorales. La constitution d'un socle commun pour un programme dans lequel nous pouvons tous nous retrouver est indispensable pour conduire vers l'alternance.
Fin d'année tourmentée également au Sénat, qui a été contraint, suite à l'échec de la commission mixte paritaire, de poser la question préalable dont le vote entraine le rejet du texte proposé, en l'occurrence la Loi de Finances pour 2017. Pour faire simple le Sénat considère que le budget présenté n'est pas sincère, selon une terminologie d'expert-comptable, et que les chapitres de recettes sont largement surestimés.
Par ailleurs, l'état d'urgence a été prolongé jusqu'au mois de juillet 2017, ce qui couvre les périodes électorales. Cela étant les arbres ne doivent pas cacher la forêt, et l'état d'urgence ne doit pas masquer l'état des urgences de la France dans différents domaines, dans celui des entreprises et la relance des investissements indispensables à la création d'emplois, dans l'état calamiteux de notre agriculture qui conduit à des situations désespérées, dans celui de l'enseignement dont les réformes menées à hue et à dia déstabilisent le corps enseignant et les élèves, dans le mal être lié à nos valeurs républicaines qui se délitent et qu'il convient de restaurer.
Sur un plan local, dans notre département, se profile la poursuite des concentrations imposées ou permises par la loi NOTRe. De nombreuses communes nouvelles vont se constituer, des intercommunalités vont se regrouper pour atteindre le seuil critique.
Dans le même esprit la population de la commune du Château d'Olonne a voté massivement (67%) pour former à l'horizon 2019, avec les villes actuelles des Sables d'Olonne et d'Olonne sur mer, la grande commune des Sables d'Olonne qui deviendra la 2ème ville de Vendée et offrira un potentiel de développement économique à la hauteur des ambitions des élus dans ce domaine.
L'année 2017 sera donc celle de la construction ou des reconstructions. Construction de nos territoires pour adapter nos communes, nos intercommunalités, à un dimensionnement en harmonie avec les enjeux de notre époque. Reconstruction de notre paysage politique avec en ligne de mire l'alternance à laquelle aspire la majorité des français, reconstruction d'une Europe forte pour nous permettre de faire face aux défis et s'adapter à un monde en perpétuelle évolution.