Annick Billon
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LETTRE OUVERTE

Nous venons de célébrer, en ce début du mois de novembre, le souvenir des personnes chères qui sont disparues.

Dans quelques jours, le 11 novembre nous commémorerons l’anniversaire de l’armistice de 1918. Malheureusement il n’y aura plus de « Poilus » pour nous accompagner dans cette cérémonie.

Seuls ceux qui désirent garder la mémoire de cette victoire, après de longues et douloureuses années de souffrances, de massacres, de ce conflit dans lequel périrent 1 million et demi de Français, qui fit 6 millions de « gueules cassées » et 3 millions de veuves et d’orphelins, se retrouveront autour des drapeaux des anciens combattants devant les monuments aux morts de nos communes.

Période d’héroïsme, d’abnégation, souvent représentée dans des films célèbres, « Les Croix de Bois » ou « La Grande Illusion » pour les plus marquants. Période sombre également, de cynisme et d’exploitation de la misère morale. Le film d’Albert Dupontel « Au revoir là-haut » tiré du roman éponyme de Pierre Lemaître, Prix Goncourt 2013, donne une vision de cet aspect.

Mais, 1917, l’année précédant cet armistice fût marquée par des évènements importants qui firent évoluer une situation figée.

La France politique, malgré le leitmotiv de l’union sacrée, est divisée.

Malgré l’arrivée des premiers contingents américains à Saint-Nazaire le 26 juin 1917, la situation est difficile. La guerre impose de nombreux sacrifices à la population, les grèves se multiplient, les mutineries ont éclaté dans l’armée, l’usure de la guerre se fait sentir. Le défaitisme côtoie la volonté de terminer cette guerre, soit par un armistice à négocier avec l’Allemagne, soit en poursuivant le combat jusqu’à une hypothétique victoire.

A l’Est, la révolution russe d’octobre 1917 conduite par Lénine, amène au pouvoir les bolcheviks. Elle aura entre autres incidences la recherche de la paix avec l’Allemagne. Donc la menace de libérer les armées allemandes engagées sur ce front, et de renforcer la puissance de feu face à nos lignes.

Devant cette situation, le Président de la République Raymond Poincaré nomme le 16 novembre 1917, il y aura 100 ans prochainement, au poste de Président du Conseil et de Ministre de la Guerre, Georges CLEMENCEAU. L’indomptable à la réputation de tombeur de gouvernement, de bretteur, de Dreyfusard qui aurait inspiré à Zola son célèbre « J’accuse ».

A 76 ans il relève le défi ! Il s’élève contre le pacifisme latent, visite le front, redonne le courage à ceux qui faiblissaient, remanie l’Etat-Major des armées, et s’engage à conduire le pays jusqu’à la Victoire. La tâche est immense, mais la volonté de ce vendéen l’est tout autant.

Le chemin du Tigre est tracé pour devenir le Père la Victoire. Un chemin douloureux pour les français et leurs alliés, mais le chemin de l’espoir.

Le 16 octobre dernier décédait  Georges Clemenceau - journaliste international - arrière-petit-fils du Tigre. Il habitait au Château de l’Aubraie dans la commune de la Réorthe. Juste un mois avant le 100ème anniversaire de la nomination de son Grand-Père au poste où commencera sa légende.

Sans attendre la commémoration de 2018 du centenaire de l’Armistice mettant fin à la première guerre mondiale, n’oublions pas que c’est le 16 novembre 1917, 100 ans ce mois-ci, que le Vendéen a su prendre les mesures nécessaires pour conduire notre pays vers la Paix.

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