Revalorisation du statut des assistantes maternelles
Question écrite n° 17689 du 03/09/20
Mme Annick Billon alerte Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion sur la situation précaire des assistantes maternelles.
Les assistantes maternelles ont un rôle déterminant dans nos sociétés contemporaines en assurant l'accueil des enfants et en permettant ainsi, chaque jour, à deux millions de parents de se rendre à leur travail.
Peu reconnues, elles faisaient partie des professions qui, au cours du confinement, poursuivaient leur accueil afin de permettre à de nombreux parents, dont les professions étaient considérées comme indispensables au cours de la crise sanitaire, de travailler.
Pourtant, cette profession, largement féminine, souffre d'un manque patent de reconnaissance et bénéficie d'un statut très précaire et très faiblement rémunérateur : le salaire moyen par enfant accueilli est de 3,43 euros l'heure.
Si à la faveur de la crise sanitaire, elles ont pu augmenter leur capacité d'accueil et passer de quatre à six enfants à charge simultanément, cette dérogation limitée dans le temps correspond à une demande régulière de la profession et qui était jusqu'ici restée lettre morte.
Au cours du confinement, les assistantes maternelles qui exercent leur profession à domicile n'ont bénéficié d'aucun soutien, alors même qu'elles ont dû faire face à d'importantes dépenses afin de répondre aux exigences imposées par la crise sanitaire. Qui plus est, quand le chômage partiel de toutes les professions s'élevait à 84 % du revenu, celui des assistantes maternelles n'était lui que de 80 %.
De manière générale, la profession est sans cesse confrontée à des lourdeurs administratives, à une absence d'information et à un manque de reconnaissance. C'est pourquoi elle lui demande d'entamer une réflexion sur une réforme du statut des assistantes maternelles afin de sécuriser et de mieux rémunérer une profession indispensable à l'éveil des enfants, tout comme au bon fonctionnement de notre économie.
En attente de réponse du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion
Photo © RAMI Ocean-Marais