Situation alarmante de la santé mentale en France
Question orale n°1072S, publiée dans le JO Sénat du 08/02/2024 - page 370
Mme Annick Billon appelle l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur la situation alarmante de la santé mentale en France.
Le rapport d'information sénatorial « Situation de la psychiatrie des mineurs en France », paru en 2017, formulait 52 recommandations pour « sauver la pédopsychiatrie ». En 2021, un autre rapport appelait à réinvestir la santé mentale après le choc de la crise sanitaire.
Les maladies mentales et troubles psychiques concerneraient 13 millions de Français, soit un Français sur cinq. Leur prise en charge est le premier poste de dépenses de l'assurance maladie, devant la prise en charge des cancers, avec un coût annuel de 23 milliards d'euros. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime le coût économique et social à 109 milliards d'euros par an.
Les rapports s'accumulent, les gouvernements se succèdent et la situation de la santé mentale en France ne fait qu'empirer car les moyens, bien que conséquents, ne s'élèvent pas à la hauteur des besoins. Sur le terrain, cela se concrétise par des postes à pourvoir qui demeurent vacants, des fermetures de lits, des conditions de travail dégradées, des violences envers les soignants, des délais toujours plus longs pour une prise en charge des patients, de la maltraitance, des défauts de prévention qui ont pour conséquence que toujours plus de jeunes tentent et parviennent à mettre fin à leurs jours. L'inventaire des maux ne permet pas de guérir mais il témoigne de l'urgence de considérer la santé mentale comme une priorité gouvernementale. De surcroît, la carence de moyens ajoute au manque d'attractivité d'une spécialité médicale qui souffre encore de préjugés.
Cette réalité inquiétante se vérifie d'autant plus dans la région Pays de la Loire qui se trouve être en dernière position en termes de financements. L'établissement public de santé mentale (EPSM) Georges-Mazurelle de La Roche-sur-Yon dispose même du plus faible budget des hôpitaux psychiatriques de la métropole.
Les professionnels de la psychiatrie considèrent que nous sommes assis sur des bombes à retardement. Aussi, elle lui demande ce qu'elle entend mettre en place à court et moyen termes pour attirer des personnels soignants et doter la santé mentale de moyens suffisants.
Le rapport d'information sénatorial « Situation de la psychiatrie des mineurs en France », paru en 2017, formulait 52 recommandations pour « sauver la pédopsychiatrie ». En 2021, un autre rapport appelait à réinvestir la santé mentale après le choc de la crise sanitaire.
Les maladies mentales et troubles psychiques concerneraient 13 millions de Français, soit un Français sur cinq. Leur prise en charge est le premier poste de dépenses de l'assurance maladie, devant la prise en charge des cancers, avec un coût annuel de 23 milliards d'euros. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime le coût économique et social à 109 milliards d'euros par an.
Les rapports s'accumulent, les gouvernements se succèdent et la situation de la santé mentale en France ne fait qu'empirer car les moyens, bien que conséquents, ne s'élèvent pas à la hauteur des besoins. Sur le terrain, cela se concrétise par des postes à pourvoir qui demeurent vacants, des fermetures de lits, des conditions de travail dégradées, des violences envers les soignants, des délais toujours plus longs pour une prise en charge des patients, de la maltraitance, des défauts de prévention qui ont pour conséquence que toujours plus de jeunes tentent et parviennent à mettre fin à leurs jours. L'inventaire des maux ne permet pas de guérir mais il témoigne de l'urgence de considérer la santé mentale comme une priorité gouvernementale. De surcroît, la carence de moyens ajoute au manque d'attractivité d'une spécialité médicale qui souffre encore de préjugés.
Cette réalité inquiétante se vérifie d'autant plus dans la région Pays de la Loire qui se trouve être en dernière position en termes de financements. L'établissement public de santé mentale (EPSM) Georges-Mazurelle de La Roche-sur-Yon dispose même du plus faible budget des hôpitaux psychiatriques de la métropole.
Les professionnels de la psychiatrie considèrent que nous sommes assis sur des bombes à retardement. Aussi, elle lui demande ce qu'elle entend mettre en place à court et moyen termes pour attirer des personnels soignants et doter la santé mentale de moyens suffisants.