Le 27 novembre 2019, je suis intervenue dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020 (PLF) sur les crédits alloués à l’enseignement agricole. Cette intervention coïncidait avec une forte mobilisation du monde agricole dans la capitale et j’ai donc naturellement souhaité afficher mon soutien aux agriculteurs dont la pénibilité des conditions de travail couplée à de très faibles revenus les ont incités à se mobiliser en nombre.

L’enseignement agricole est une filière d’excellence garante d’une culture et d’un élevage respectueux de la nature et des attentes des consommateurs qui fait cependant face à un manque d’attractivité patent. Il s’agit en effet d’une voie d’orientation peu connue et souvent mal considérée.

En 2017, le nombre d’élèves issus d’établissements publics agricoles avait atteint son plus bas niveau depuis 1996 avec moins de 100 000 inscrits.

La rentrée 2019 voit heureusement une hausse de 750 élèves par rapport à 2018. Il est nécessaire de soutenir cette augmentation par le biais de formations intégrant notamment la révolution technologique du monde agricole.

J’ai ainsi rappelé l’importance de donner la possibilité aux étudiants issus des filières agricoles de choisir parmi un panel plus large de disciplines en proposant des enseignements tels que : « les sciences économiques et sociales », « le numérique et sciences informatiques » ou encore « l’agro écologie ».

J’ai par ailleurs, alerté le ministre sur la suppression des aides fléchés pour les TPE vers les diplômes post-bac. Cette mesure est en effet inquiétante quand on sait qu’aujourd’hui, le diplôme le plus recherché de la filière agricole est le BTS « Analyse Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole », dans la mesure où il permet l’embauche de salariés hautement qualifiés. Cette suppression risque de pénaliser une profession qui cherche pourtant à monter en compétences.

Cette intervention fut également l’occasion d’évoquer la situation préoccupante des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) dans l’enseignement agricole. Les salaires peu élevés, leur statut précaire, l’absence de formations et les déplacements répétés mettent à mal la pérennisation des personnels. Dans le département de la Vendée, on compte déjà 48 démissions depuis la rentrée.

Les assistants d’éducation ne sont pas en reste, les subventions qui leur sont attribuées dans l’enseignement agricole n’ont pas été revalorisées, contrairement à ceux issus dans l’enseignement scolaire. Le différentiel s’élève aujourd’hui à 1411 euros annuel et j’ai donc insisté sur la nécessité de pallier cette disparité.

Ce faisant, le budget consacré à l’enseignement agricole, en hausse de 0,5 %, est encouragent et c’est la raison pour laquelle le groupe Union centriste auquel j’appartiens a adopté les crédits du programme « Enseignement technique agricole », avec les réserves évoquées plus haut.

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