AU SENAT
Devoir de mémoire
Se souvenir, c’est aussi éviter de reproduire les erreurs du passé. Je me fais un devoir de participer, en tant que sénatrice et élue locale au pays des Olonnes, aux nombreuses cérémonies patriotiques à la mémoire des femmes et des hommes, civils et militaires, tombés pour la France.
2018 est une grande année de commémoration avec le centenaire de l’armistice de la grande guerre.
Ce mercredi 28 mars, il n’était pas question de souvenir. La France rendait hommage à l’héroïsme d’un homme, Arnaud Beltrame a donné sa vie pour épargner une otage.
Une commémoration a tout particulièrement marqué le coeur des français. J’ai répondu présente en ce mercredi 28 mars pour rendre hommage, aux Invalides, au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et aux victimes des attentats de Trèbes du 23 mars 2018 : Jean Mazières, Christian Medves, Hervé Sosna. Je salue le remarquable discours du Président de la république, « Quand nous avons appris (le) geste [d’Arnaud Beltrame], nous tous, Français, avons tremblé d’un frisson singulier : l’un d’entre nous venait de se dresser, droit, lucide et brave. Il faisait face à la folie meurtrière, à la haine. Et avec lui surgissait l’esprit de résistance des français ».
Ce même esprit, je le retrouve à l’occasion des nombreuses cérémonies patriotiques auxquelles je me fais un devoir de participer en tant que sénatrice et élue locale au pays des Olonnes, à la mémoire des femmes et des hommes, civils et militaires, tombés pour la France.
Le 2 mars, j’ai accompagné la 402ème section des médaillés militaires aux Sables d’Olonne pour le dépôt de gerbe traditionnel qui précède leur assemblée générale.
Le lendemain, 3 mars, je suis intervenue lors de l’assemblée générale de l’AMMAC (Amicale des Marins et Marins Anciens Combattants) des Olonnes. Le président Jean-Yves Arrivé a pu dresser un bilan des activités, un bilan financier et aborder les difficultés rencontrées pour intéresser des nouveaux adhérents à l’association. Pour sa part, le maire-honoraire et ancien député Louis Guédon a rappelé la place des marins et son souci d’avoir travaillé au rayonnement du port des Sables d’Olonne et de la Vendée maritime.
Le 29 avril, aux Sables d’Olonne, je participais à la Journée nationale de la déportation. Toujours beaucoup d’émotion grâce au témoignage poignant de Marcel Hordenneau rendant hommage à ses camarades disparus, «74 ans après le sacrifice de vos vies, des images horribles s’affichent sur nos écrans. Et ce ne sont pas des images de hier... Les ferments empoisonnés des idéologies de haine et de violence secouent et ensanglantent notre planète... Je témoignerai jusqu’au bout, en votre nom, pour crier aux générations présentes, le bonheur que l’on cherche, c’est le bonheur que l’on donne, ce n’est pas le bonheur proclamé des idéologies qui fabriquent des «Auschwitz», ce n’est pas le bonheur proclamé des idéologies qui fabriquent des «goulags».
Le bonheur, ce n’est pas celui des idéologies qui emprisonnent, ce ne sera jamais celui des idéologies qui égorgent et qui assassinent».
Le 7 mai, au cimetière du château d’Olonne, un hommage était rendu aux frères d’armes du Royaume-Uni et du Commonwealth, à l’invitation de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre. Une cérémonie aux couleurs du Bleuet et du Coquelicot, respectivement symboles de mémoire en France et dans les pays du Commonwealth. Le 17 juin 1940, un paquebot de luxe, le Lancastria, est réquisitionné et embarque 9000 passagers à Saint-Nazaire. Bombardé par l’aviation allemande, 2477 personnes réchapperont de cet enfer, les corps des victimes dériveront durant des mois jusqu’aux plages vendéennes. Ces cadavres seront finalement inhumés dans les cimetières communaux.
Le 8 mai, j’ai participé aux cérémonies-anniversaire de la victoire de 1945 au Château d’Olonne, puis aux Sables d’Olonne.