AU SENAT
Le trait de côte recule, le gouvernement aussi
La proposition de loi « Développement durable des territoires littoraux " a occupé les débats dans l’hémicycle ce mardi 30 janvier. Je suis intervenue en tant que chef de file du groupe Union Centriste pour soutenir cette proposition car, tout en préservant le caractère essentiel de la loi Littoral, elle propose des aménagements attendus du fait du recul du trait de côte. Le texte apporte une souplesse supplémentaire bienvenue pour les professionnels dont l’activité impose un accès à la mer : conchyliculteurs, activités nautiques… Cet outil est très attendu dans notre département, particulièrement fragilisé par les nombreuses tempêtes et la nature de son littoral.
Bien que défendue par la majorité sénatoriale, le cheminement législatif de ce texte s’avère compromis en raison des réserves émises en séance par la secrétaire d’État Brune Poirson, suivie en ce sens par le groupe La République En Marche. Une position d’autant plus surprenante que le président de la République incitait sur le sujet, lors du récent Congrès des maires, à revoir des rigidités qui ne correspondent pas à la réalité locale.
La proposition de loi « Développement durable des territoires littoraux », déposée par les sénateurs Michel Vaspart, Philippe Bas et Bruno Retailleau, sur le rapport de Didier Mandelli, s’inspire de la proposition de loi portant adaptation des territoires littoraux au changement climatique. Cette dernière, adoptée par les deux chambres, avait vu son examen interrompu par la suspension des travaux parlementaires. Après en avoir évincé les éléments polémiques, la nouvelle proposition de loi se veut résoudre les difficultés d’application de la loi Littoral aux nouvelles situations subies par le recul du trait de côte.
Niant la réalité d’un environnement qui s’effrite, le gouvernement refuse de faire évoluer une loi vieille de 30 ans, inadaptée aux problématiques des territoires littoraux.
Photo ©Le Marin