L’examen du projet de loi de finances pour 2021 revêt cette année un caractère historique en raison de l’impact économique sans précédent qu’a provoqué la crise sanitaire sur notre économie. Le budget pour 2021 est ainsi fondé sur une prévision de déficit public de 10,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020 et de 6,7 % en 2021. Notre majorité sénatoriale a adopté le budget après l’avoir modifié. Nous soutenons l’esprit de nombreuses mesures, comme la baisse des impôts de production. Nous avons toutefois proposé de créer des taxes exceptionnelles sur les assurances et la vente en ligne et avons également étalé sur cinq ans la hausse du malus auto sur le CO2 et supprimé le malus au poids.

Cheffe de file du groupe Union centriste sur la mission Enseignement scolaire, j’ai porté la position unanime de mon groupe devant le Gouvernement.

Si les moyens alloués à l’enseignement scolaire, qui représente le premier budget de l’Etat, sont à saluer, j’ai tenu à signaler certains points de vigilance. Et pour cause, des inquiétudes persistent quant à l’éternel problème du zonage des REP et REP+. Certaines écoles orphelines en sont exclues, surtout en zone rurale, alors qu’elles devraient pouvoir bénéficier d’un accompagnement spécifique.  J’ai également relayé les préoccupations du groupe sur les conséquences de la crise sanitaire dans le creusement de l’écart entre les élèves en éducation prioritaire et les autres : si l’école de la République peut compenser un environnement sociologique défavorable, c’est à condition qu’elle soit physiquement présente ! 

Je regrette par ailleurs que l’enveloppe budgétaire allouée à l’enseignement agricole ne soit pas à la hauteur des défis qu’il doit désormais relever. Concurrence avec des formations de l’éducation nationale, suppression de nombreux équivalents temps plein (ETP), pertes financières importantes des établissements d’enseignement agricole du fait de la covid-19, faible prise en compte dans les arbitrages ministériels des spécificités et des atouts de cet enseignement : la situation est telle que c’est la survie de cet enseignement qui pose question.

En raison de constat accablant, le groupe Union centriste a alerté le Gouvernement afin de l’inciter à revoir sa copie.  Je me félicite d’ailleurs de l’annonce qui a suivi du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, prévoyant une aide exceptionnelle[1] de 10,2 millions d’euros supplémentaires pour les enseignements agricoles. Même si cela ne résoudra pas tout, je me réjouis néanmoins que nous ayons été entendus

Vous pouvez retrouver l’intégralité de mon intervention en cliquant sur ce lien

 

[1] Ces aides concerneront 55 établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA), 22 établissements du Conseil national de l'enseignement agricole privé (CNEAP), 5 établissements de l’Union nationale rurale d'éducation et promotion (UNREP) et 47 Maison familiale rurale (MFR)

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