AU SENAT
PLFSS 2020: les sénateurs centristes votent le texte révisé par le Sénat
Le Sénat a adopté, en nouvelle lecture, le projet de finances pour la sécurité sociale pour 2020. Le groupe Union centriste, auquel j’appartiens, a apporté son soutien au texte révisé par le Sénat.
Le texte initial présentait un objectif de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) insuffisamment ré-évalué alors que nos services d’urgence et nos hôpitaux étaient en grève depuis de longs mois. Cela constituait une réelle incompréhension. Aussi, nous avions rejeté, en 1ère lecture, un texte devenu insincère après les annonces du Président de la République.
L’examen du texte a été l’occasion avec le groupe UC de porter une attention particulière sur :
- Les pensions de retraite et les prestations sociales : nous avons soutenu l’amendement du rapporteur général et sénateur centriste Jean-Marie VANLERENBERGHE pour une revalorisation au niveau de l’inflation plutôt qu’à 0,3%, comme proposé par le gouvernement.
- Le dispositif touchant les assistantes maternelles : nous nous félicitons des avancées proposées par Elisabeth DOINEAU et Michel CANEVET.
- Le fractionnement du congé de présence parental : nous nous réjouissons que la proposition de Jocelyne GUIDEZ d’étendre aux trois fonctions publiques ait été adoptée par les députés.
- La non-compensation des mesures « gilets jaunes » proposée par l’Etat qui vient accentuer le déficit de la sécurité sociale : nous saluons l’amendement de Jean-Marie VANLERENBERGHE demandant sa suppression.
- Le rejet de l’ONDAM : la revalorisation proposée par le gouvernement n’est pas à la hauteur de l’urgence du milieu hospitalier.
J'ai cependant conscience qu'une simple réévaluation des dépenses ne sera pas suffisante. Reporter les coûts de notre santé et de notre sécurité sociale sur d’autres générations et les financer par l’emprunt n’est pas tenable et c’est l’organisation même de notre système de santé qu’il faudra s’attacher à revoir.
J’ai voté ce texte révisé par le Sénat, en regrettant néanmoins ses conditions d’examen, que nous, sénateurs, espérons ne plus connaître à l’avenir.