Jeudi 21 octobre, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à réformer le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale (28 janvier 2021).

S’appuyant notamment sur le travail du Sénat dans le cadre de l’examen de la proposition de loi visant à réformer le régime des catastrophes naturelles (adoptée par ce dernier en janvier 2020), la proposition de loi visant à réformer le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles tend notamment à :

-  renforcer la transparence de la procédure de reconnaissance des catastrophes naturelles et à faciliter l’accès au recours gracieux ;

-  organiser l’accompagnement des élus locaux dans les procédures de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, avec la création d’un référent à la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans chaque département ;

-  permettre la prise en charge des frais de relogement d’urgence des personnes sinistrées dont la résidence principale est insalubre ou présente un danger ;

-  étendre le délai de formulation d’une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle de 18 à 24 mois.

En commission et en séance, les sénateurs ont adopté de nombreux amendements visant à :

- rendre obligatoire la mention, par l’arrêté interministériel de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, des voies et délais de l’ensemble des recours possibles, et non pas uniquement ceux applicables aux recours gracieux ;

- prévoir l’intervention du référent auprès des communes, même lorsque celles-ci n’ont pas vu leurs demandes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle satisfaites ;

- prévoir que le référent à la gestion et à l’indemnisation des catastrophes naturelles ait aussi un rôle d’information sur les modalités de prévention des catastrophes naturelles et sur l’utilisation du fonds de prévention des risques naturels majeurs dans le département ;

- créer une cellule de soutien aux collectivités territoriales dans chaque département ;

- porter de deux à cinq ans le délai de prescription au cours duquel l’assuré peut exiger de l’assureur le règlement de l’indemnité qui lui est due, en cas de catastrophes naturelles ;

- réduire d’un mois à dix jours le délai dont dispose l’assureur pour verser l’indemnisation due à compter de la réception de l’accord de l’assuré sur ce montant ;

- améliorer l’appréhension du phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) par les pouvoirs publics ;

- créer un crédit d’impôt pour la prévention des aléas climatiques (CIPAC), qui permettrait aux particuliers de déduire de leur impôt sur le revenu des dépenses engagées pour réaliser des travaux éligibles à ce financement, dans le but d’améliorer la résilience du bâti aux effets des catastrophes.

- préciser le rôle du référent à l’indemnisation des catastrophes naturelles ;

- créer un portail internet unique, régulièrement mis à jour, permettant d’informer l’ensemble de la population sur l’exposition du territoire national aux risques naturels, les moyens de prévenir ces risques, la gestion de crise et l’indemnisation des sinistrés ;

- fixer à vingt-et-un jours le délai dont dispose l’assureur pour verser l’indemnisation due à compter de la réception de l’accord de l’assuré sur ce montant ;

- permettre aux sinistrés de disposer, en plus du rapport d’expertise final, d’une trace écrite des constatations effectuées par les experts à l’occasion de chaque visite ;

- prévoir que l’assureur informe explicitement l’assuré de son droit à se faire accompagner par un expert de son choix ;

- rendre susceptible de recours devant le bureau central de tarification (BCT) tout refus de souscription du contrat socle qui aurait pour origine l’importance du risque de catastrophe naturelle ;

- étendre le régime de la garantie obligatoire pour cause de tempêtes et catastrophes naturelles aux orages de grêle ;

- permettre le classement en catastrophe naturelle des échouages importants d’algues sargasses aux Antilles ;

- préciser la date d’entrée en vigueur des dispositions du texte, en prévoyant de laisser un délai de douze mois aux assureurs pour modifier les contrats des biens couverts par le régime des catastrophes naturelles.

Engagée aux côtés des victimes vendéennes, avec le soutien de l’association des maires et de l’association des sinistrés de la sécheresse des propriétés bâties de Vendée, je salue le vote de ce texte qui permettra de faire évoluer la procédure de reconnaissance de sécheresse et améliorer la prise en charge des victimes.

Du fait de la procédure accélérée, le texte doit dorénavant être débattu en commission mixte paritaire.

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