Lundi 1er juillet, j’ai participé une seconde fois à l’opération proposée par la CAPEB Vendée - U2P : Artisan d’un jour. Cette nouvelle immersion s’est passée au sein de la SARL Bobin, entreprise générale de peinture.  L’entreprise, installée à la Guérinière et à l’Île d’Yeu, emploie une quinzaine de salariés.

Plusieurs raisons expliquent ce choix de la CAPEB :

• Une entreprise en phase de transmission,
• Une jeune femme chef d’entreprise dans un secteur majoritairement masculin,
• Une valorisation de la formation par la voie de l’apprentissage,
• Un secteur d’activité en manque de main d’œuvre.

Hasard des calendriers, il s’avère que ce 1^er juillet est la date à laquelle Jacques Bobin, créateur de l’entreprise en 1984, transmet l’entreprise à sa fille Céline et son conjoint Vincent Gorse, salarié. La CAPEB et leur cabinet comptable ont accompagné Jacques Bobin et les repreneurs tout au long du processus de la transmission qui s’étale sur une dizaine d’années.

Céline Bobin a commencé à travailler dans l’entreprise à 16 ans par le biais d’un bac pro en apprentissage avec le BTP-CFA (Aforbat) de la Roche-sur-Yon.

Au cours de cette journée durant laquelle je me suis essayée à la réalisation d’une teinte et à la peinture d’un volet, nous avons pu évoquer plusieurs sujets problématiques qui reviennent souvent lors de mes visites dans les entreprises.

Bien qu’appliquée obligatoirement depuis 2002, la loi des 35 heures continue d’irriter. Jacques Bobin considère que, en plus d’avoir généré une augmentation automatique de 11 % et donc du coût de la main d’oeuvre, elle a entraîné une baisse de la motivation des salariés.

Tout comme le processus des appels d’offre auxquels elle ne répond plus, l’entreprise dénonce la lourdeur administrative. Elle estime à 0,6 ETP la charge de travail imposée par les différentes contraintes. Une meilleure lisibilité de l’environnement réglementaire et des crédits d’impôts fait également partie des évolutions souhaitées.

En tant que membre de la délégation aux entreprises, il est regrettable de régulièrement recueillir les mêmes doléances. Malgré la loi PACTE, qui s’est notamment inspirée des recommandations de notre délégation, il demeure trop de contraintes que les petites et moyennes entreprises doivent supporter. 

La Capeb Vendée, représentée par sa nouvelle présidente, la chef d’entreprise Lucie Amelineau, et le secrétaire général  Jean-luc Ballesteros, m’a accompagnée tout au long de cette immersion. Cette structure, parmi les plus importantes au niveau national, développe de plus en plus d’accompagnement d’entreprises artisanales. Sur les 2 000 adhérents que compte la CAPEB dans le département, 400 ont plus de 50 ans.